Photo : Makine F. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a déclaré, hier, lors d'une conférence sur «le rôle du dialogue dans le développement social et économique du pays», que le seuil de notre masse salariale n'excède pas les 20% alors que la norme internationale est de l'ordre de 35% par rapport au taux du produit intérieur brut (PIB). M. Louh qui s'exprimait en sa qualité de membre du bureau politique du FLN et responsable du secrétariat du travail, a précisé à l'assistance composée des cadres du parti, d'économistes, de représentants du patronat, qu'il se prononce en tant que militant du FLN pour «prôner d'autres augmentations salariales» pour protéger le pouvoir d'achat des citoyens, en le rendant conforme aux normes internationales. «Il s'agit d'une information que je divulgue pour la première fois», laisse-t-il entendre en regrettant le fait que l'Algérie soit encore loin des normes internationales, que ce soit dans le secteur public ou privé et ce en s'appuyant sur les données du système de la sécurité sociale. Tayeb Louh revient dans ce sillage sur les vertus «du dialogue social», qu'il qualifie de méthode civilisationnelle la plus efficace dans le développement durable. Le dialogue, enchaîne-t-il, contribue à la promotion de la bonne gouvernance. Evoquant le pacte économique et social conclu entre le gouvernement, le partenaire social et le patronat en 2006, M. Louh rappelle à l'assistance que cette décision devenue effective à l'époque où le FLN présidait le gouvernement, avait pour but de répondre aux aspirations citoyennes. Le tout sur fond d'une économie diversifiée, qui tente graduellement de se détacher de la dépendance économique aux hydrocarbures. Cet objectif est justement transcrit dans le pacte économique et social, souligne-t-il en plaidant dans la foulée pour la promotion des investissements en respectant la règle du 49%, 51%, que soutient le FLN dans un souci d'éviter l'instauration d'un marché féroce et préjudiciable pour les nationaux. M. Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN, souligne, pour sa part, que la thématique choisie relève d'un registre civilisationnel avant d'être politique, en confirmant, par ailleurs, que le pacte économique et social initié par l'Algérie est devenu aujourd'hui une référence pour de nombreux pays.