Le ministre du Travail de l'emploi et de la sécurité sociale, Tayeb Louh, a affirmé que le gouvernement prévoit d'établir un taux fixe entre les salaires dans les secteurs économiques, la fonction publique et le produit intérieur brut. «On veut arriver à un seuil précis pour les salaires dans les secteurs économiques et de la fonction publique en relation avec le PIB», a déclaré Tayeb Louh hier sur les ondes de la radio chaine 1.Sans dévoiler ce rapport, l'invité de l'émission «Tahaoulates» a expliqué que cette démarche qui vise à renforcer le pouvoir d'achat des citoyens a une relation directe entre le salaire d'un coté et la production nationale de l'autre.Insistant sur la politique salariale,le ministre a rappelé que 55 statuts particuliers de travailleurs dans la Fonction Publique ont été établis et que 18 régimes indemnitaires ont été révisés.S'agissant du salaire national minimum garanti (SNMG), Tayeb Louh prévoit un round de négociations autour du sujet lors de la prochaine tripartite prévue en septembre 2011, pour «redéfinir le SNMG, réviser l'article 87 bis et l'adapter aux textes et réformes de la nouvelle politique salariale». L'objectif de cette mesure, est de renforcer et stabiliser le pouvoir d'achat des citoyens. Actuellement, le SNMG est fixé à 15 000 DA par mois.Un des indices de la qualité de vie établi par les institutions financières internationales se base sur le rapport entre le salaire minimum et le produit intérieur brut par habitant. Dans le cas de l'Algérie actuelle : le Pib par habitant est établi autour de 8 000 dollars. Ce taux se situe donc à près de 27% et reste en deçà de ce qui est pratiqué dans plusieurs pays du monde.Sur une liste établie par le FMI concernant les salaires minimum et leur rapport avec le PIB, il en ressort que la grande majorité des taux est comprise entre 40 et 60%. Avec une moyenne de 50%, le SNMG Algérien devrait donc se situer aux alentours de 27 000 DA. Notons toutefois, que l'apport de la production nationale hors hydrocarbures représente moins de 3% du PIB, situation à laquelle le gouvernement veut remédier dans le cadre d'une politique économique basée essentiellement sur la production.«La dernière tripartite a été consacrée à l'amélioration du climat de l'investissement. Des décisions ont été prises pour encourager la production nationale, la création de richesses et de postes d'emploi», soutient M. Louh. Abordant le sujet de la création d'emplois et de la lutte contre le chômage, le ministre a rappelé que le système d'intégration professionnelle a permis le recrutement de 37 000 jeunes dont plus de 10 000 universitaires entre janvier et avril 2011 totalisant ainsi 434 000 jeunes employés dans ce cadre depuis sa création. Pour les agences d'aides à la création d'emploi (Cnac et Ansej), il a affirmé la mise en circuit de 77 166 PME offrant 514 000 postes d'emplois depuis 2008. S'agissant du volet concernant la sécurité sociale, le ministre a déclaré que la question relative à l'amélioration des pensions de retraites sera discutée lors de la prochaine tripartite. «Même si les pensions de retraite ont connu des augmentations annuelles allant de 7 à 10% (ce qui fait un taux de 55% depuis 2000), elle restent insuffisantes. Il s'agira de trouver d'autres mécanismes pour les renforcer comme la baisse taxes ou leur suppression». S. A.