Le transfert de fichiers entre le réseau social Facebook et le moteur de recherche Google vient de subir un coup d'arrêt. En réaction à la sortie de Google+, Facebook vient de réduire à néant une extension Google Chrome permettant d'exporter ses amis Facebook sur Google+ via leurs e-mails. L'échange de ce genre «d'amabilités» entre Facebook et Google n'est pas récent. L'an passé, la presse rapportait que le spécialiste de la recherche sur le web comptait empêcher Facebook d'accéder à sa base de membres. Pour la simple raison qu'auparavant Facebook interdisait aux utilisateurs de Gmail de sonder leur base d'amis sur Facebook, alors que l'inverse (de Gmail vers Facebook) était pourtant possible. Cette situation a donc cessé en 2010. Notez qu'entre Yahoo! Mail, Hotmail et Facebook, les échanges de membres sont possibles… Avec Google+, l'opposition avec Facebook est encore plus flagrante. Ainsi, pour importer ses photos FB sur G+, certains ont trouvé une parade bête et simple : passer par Yahoo ! Ce dernier devient donc un intermédiaire à son insu, ce qui a certainement dû lui être profitable. D'autres ont directement programmé des extensions Facebook afin de transférer les photos vers Picasa (lié à Google+). Certaines extensions ne sont néanmoins pas des plus performantes. Concernant l'importation des contacts, la situation est différente. Il n'est pas possible de passer par un tiers pour réaliser le transfert. Néanmoins, quelqu'un a rapidement codé une extension Google Chrome pour simplifier l'exportation des amis Facebook vers G+. Cette extension se basait notamment sur les courriels. Or, Facebook a commencé depuis quelques jours à réagir à cette extension en l'empêchant d'accéder aux emails des contacts, indispensables pour les importer sur G+ et ensuite éventuellement les inviter, le réseau n'étant toujours pas ouvert à tous. « Facebook déploie énormément d'énergie pour vous empêcher d'exporter vos amis. Ils ont commencé à supprimer les emails de vos amis sur votre profil aujourd'hui le 5 juillet 2011. Cela ne fonctionnera plus pour beaucoup de gens» a notamment expliqué le développeur sur la page dédiée à l'extension. L'auteur explique cependant qu'il proposera d'ici peu une nouvelle version, qui utilisera une «approche différente», sans plus de précision. Il vise donc clairement à contourner l'astuce de Facebook, dont la peur de Google+ est ici manifeste. Le manque d'ouverture de Facebook, s'il a pour but de protéger ses intérêts, pourrait bien le desservir à terme. Il n'est en effet pas certain que ses utilisateurs apprécient la manœuvre, d'autant qu'à l'heure actuelle, «G+ semble plus être un complément de Facebook qu'un remplaçant» explique un expert.