Je n'aime pas trop verser dans la facilité en vous proposant des articles sur Microsoft, Facebook et Google qui innovent tellement qu'on pourrait faire tout un journal quotidien rien qu'avec leurs bidules, mais la dernière sortie de Google mérite qu'on s'y intéresse un chouia. Il s'agit du lancement officiel de Google TV qui s'est faite à la fin du mois de mai. Sur le site dédié à ce lancement (google.com/TV) le slogan est séduisant “La TV rencontre le Web. Le Web rencontre la TV” et la vidéo de présentation très prometteuse. Toujours sur le principe de nous simplifier la vie, Google nous propose d'utiliser notre télévision, autrement, ne plus se plier au contrainte des programmes de centaines chaînes nichées dans des dizaines de satellites, mais se créer son propre programme, sa propre chaîne de télévision qui convient le mieux à ses envies. Il suffit donc de disposer d'un boîtier Google (ce n'est pas encore aussi évident), ou d'un téléviseur déjà équipé (les partenaires Sony, Logitech et Intel sont déjà de la partie) et vous voilà connecté à la plateforme Google TV. Pour voir un programme, il suffit de taper son nom dans la case de recherche, Google TV vous propose, comme sur son Youtube ou son moteur de recherche, une liste par pertinence. Vous pourrez ainsi regarder des chaînes de télévision, des vidéos Youtube, des séries et films en VOD (vidéo à la demande) rien qu'en tapant leur nom ou en cliquant sur le bouton virtuel que vous aurez, vous-même, placé sur l'écran d'accueil, bien sûr, le tout en qualité HD directement sur le grand écran de votre salon. Derrière ce lancement, Google essaye de pénétrer un marché qui compte plus de 4 milliards de consommateurs pour l'ouvrir aux annonceurs du monde entier (plus de 70 milliards de dollars en jeu). Ce n'est pas rien. La question qui d'ores et déjà se pose est la survivance des autres acteurs audiovisuels et la visibilité des productions. Comme pour son moteur de recherche, Google peut mettre en avant des produits qui rapportent commercialement, capables de se payer une place de choix sur la plateforme plutôt que les petites productions indépendantes et locales qui auront du mal à se faire une place. À suivre.