Photo : Fouad S. La suspension de la participation du MSP à l'alliance présidentielle est différée pour une autre conjoncture. Motifs invoqués : la formation de Aboudjerra Soltani a préféré maintenir le cap de ses choix politiques dans un souci «de faire aboutir les réformes initiées par le président de la République». A condition «que les propositions du parti soient prises en compte dans le cadre de ce processus», a déclaré, hier, Aboubakr Mohamed Saïd, vice-président du conseil consultatif du parti. Ce dernier s'est réuni en session ordinaire, ces trois derniers jours. L'évaluation de l'expérience de l'alliance présidentielle et les réalisations accomplies ont dominé des débats de cette rencontre, en plus des questions organiques concernant le bilan semestrielle, et les échéances électorales en vue. Le vice-président du Madjliss echoura joint par téléphone affirme que la «priorité» de l'heure serait de faire «réussir» actuellement, les réformes du chef de l'Etat. Pour ce faire, la coalition présidentielle se doit de rester «debout et opérationnelle, afin de mener à bon port les démarches présidentielles», estime-t-il, certifiant que le MSP est convaincu que les propositions soumises à l'instance des consultations que préside Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, ne resteront pas lettre morte, notamment en ce qui concerne le régime politique à choisir pour le pays. «Le régime parlementaire est le plus approprié pour l'Etat algérien», a rappelé Mohamed Saïd. «Une chose est sûre, explique-t-il, les partis de l'alliance présidentielle s'accordent tous à dire le besoin d'élargir les prérogatives du parlement». A préciser que les deux alliés du MSP, en l'occurrence le FLN et le RND préfèrent un régime semi-présidentiel. Aboubakr Mohamed Saïd souligne dans la même optique que le parti temporise afin de connaître les conclusions de la prochaine session parlementaire d'automne devant avoir pour ordre du jour les projets de lois inscrits au titre des réformes politiques initiées par M. Bouteflika. «A ce moment là se précisera la position du MSP vis-à-vis de ces réformes et de l'alliance présidentielle», indique-t-il. Le communiqué final rendu public à l'issue de la réunion du conseil consultatif précise le même principe en soulignant que le MSP «attend pour prendre la température des réformes préconisées» avant de réclamer des «garanties» concernant leur application sur le terrain. Ceci constitue la condition sine qua non pour «rester» au sein de la coalition présidentielle, précise le communiqué. A rappeler que Aboudjerra Soltani, a souligné ce vendredi que l'évaluation de l'expérience de l'Alliance présidentielle était à l'ordre du jour de la session ordinaire du conseil national consultatif du MSP.