Photo : Slimene SA. Le sommet de l'Alliance présidentielle se tiendra le 3 février prochain, a confirmé, hier, M. Mohamed Djoumaa, chargé de communication du MSP contacté par téléphone. À l'occasion de cette cérémonie officielle devant se tenir au siège du RND, il sera question de procéder comme à l'accoutumée à la passation de consignes du MSP au parti d'Ahmed Ouyahia devant assurer pour les prochains mois la présidence tournante de cette coalition. Cependant, les observateurs parlent d'ores et déjà d'une rencontre à caractère « explicatif » entre les trois leaders des formations composant cette alliance, notamment en ce qui concerne les «contrats politiques» contractés officiellement et officieusement lors du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation (au mois de décembre dernier). Explicitement, l'accord conclu entre le RND et le PT suscitera sans nul doute un débat «houleux» lors de cette réunion triptyque, si l'on tient compte des récentes sorties médiatiques de M. Abdelaziz Belkhadem et de M. Aboudjerra Soltani, ayant, sans ambages, remis en cause cet accord, qu'ils ont qualifié de « contre nature ». « Nous ne sommes pas contre les alliances conjoncturelles. Mais certaines alliances sont inappropriées du fait que nous faisons tous partie de l'Alliance présidentielle. Si ces coalitions doivent s'inscrire dans la durée, nous devons alors revoir ensemble le document de base signé par le FLN, le MSP et le RND en février prochain. Car, nous n'acceptons pas des alliances parallèles à celle pour laquelle nous avons opté», avait déclaré M. Aboudjerra Soltani lors de la réunion de son conseil consultatif tenu vendredi dernier. Et d'enchaîner : « L'Alliance présidentielle est un choix politique et stratégique et nous l'assumons. Nous avons même créé une commission composée de neuf membres chargée du suivi de cette instance souveraine chargée notamment de soutenir le programme du président de la République. Aujourd'hui, nous sommes devant un autre état de fait», a clamé Soltani à l'adresse du RND et du PT. Lui qui a tant plaidé pour l'ouverture de cette alliance dans le cadre de ce qu'il appellera «le partenariat politique». Du côté du FLN, Belkhadem n'est pas allé avec le dos de la cuillère en déclarant à l'occasion du conseil national de son parti que «je souhaite qu'il s'agit seulement d'une alliance électorale». Une façon très claire de montrer son étonnement de voir un parti de l'Alliance présidentielle se rallier avec une formation dite de l'opposition et le pire contre un allié, partie intégrante de la même coalition présidentielle. Rappelons dans ce cadre que le FLN a déjà pris les devants en mettant en place dans le cadre des préparatifs de son 9e congrès une sous-commission ayant tablé sur le programme du FLN et une autre qui a traité des relations du FLN avec les autres partis et les organisations de la société civile et les affaires étrangères. Ces deux sous-commissions ont toutes les deux estimé que le FLN «doit s'arrêter en premier lieu sur la nature des alliances qu'il tisse avec les autres formations politiques et notamment avec la coalition présidentielle».