Photo : Fouad S. Le président de la commune d'Oran a annoncé, avant-hier, qu'il vient de débloquer, dans le cadre du budget communal, une enveloppe financière de deux milliards de centimes au profit de l'Office communal des arts et de la culture afin de prendre en charge l'animation culturelle des soirées du Ramadhan. Selon M. Merine, un des dynamiques responsables de cet office, «cette entrée d'argent frais va nous permettre de continuer sur notre dynamique et de prendre en charge correctement l'animation des soirées du Ramadhan. Après la réussite qu'on a enregistrée lors de la toute récente organisation du Festival de la chanson contemporaine, nous allons continuer dans cet esprit pour offrir aux Oranais un plateau riche et varié afin d'échapper à l'ennui, car n'oublions pas que même durant ce mois de carême, nous sommes toujours dans l'esprit de la saison estivale». Tout en rappelant que l'Office des arts et de la culture avait déjà été doté par la commune d'une enveloppe de 4 milliards de centimes, le premier responsable de l'Hôtel de ville a insisté sur les efforts que consent son institution pour accorder à la culture toute la place qui lui revient de droit dans cette importante ville du pays. Le maire a, également, rappelé qu'il vient de demander à l'Office de faire le bilan de toute son activité afin qu'il soit étudié en assemblée et que soient justifiés les moyens financiers mis à sa disposition par l'APC. D'autre part, et pour rester dans le même chapitre de l'animation culturelle, la 4e édition du festival de la chanson oranaise, dédiée cette année, au regretté chanteur Ali El Kahlaoui - un enfant emblématique de la chanson oranaise, mort alors qu'il n'avait pas encore donné toute la mesure de son talent de grand chanteur satirique - a clos ses soirées comme elle les a commencées : presque sur la pointe des pieds. Rares étaient, en effet, les Oranais qui savaient qu'un festival se déroulait au Théâtre de verdure Hasni Chekroune. C'est presque au hasard que les mélomanes, en flânant du côté du Front de mer, en venaient à tomber nez à nez avec un chanteur qui s'égosillait devant un parterre d'individus, le théâtre était à moitié vide alors qu'il est conçu pour contenir, au moins, 3.500 personnes. Bref, ces soirées artistiques, organisées par la direction locale de la culture, tout au long d'une semaine, ont permis à une pléiade de vedettes de la chanson oranaise, de troupes bédouines et d'humoristes de se produire, se sont éteintes, très loin des feux de la rampe qu'elles devaient animer. Ce qui laisse supposer que le travail qui reste à faire en matière de communication. La chanson moderne oranaise, dont les irremplaçables chefs de file sont le regretté Ahmed Wahbi et le grand Blaoui Houari, n'attire plus comme avant et seuls Baroudi Bekhedda, Houari Benchenet ou encore El Khaldi continuent, vaille que vaille, à porter un flambeau, vraisemblablement, lourd pour leurs seules épaules. A relever que, selon les responsables de la direction de la culture, onze jeunes chanteurs ont été sélectionnés pour disputer les prix de la meilleure voix, des meilleures paroles, de la meilleure composition.