Photo : Fouad S. On connaît le rush des estivants vers les plages notamment les week-end quand la météo est de la partie. Et qui dit rush dit affluence record. Les moyens de transport et surtout les voitures doivent donc être garées et sécurisées. Longtemps, les voituriers improvisés ont dicté leur loi en arnaquant les pères de famille. Et trouver, parfois, un stationnement relève du défi. On doit débourser jusqu'à 200 DA pour trouver une place en deuxième position. Et il arrive que des jantes, des rétroviseurs ou la roue de secours soient subtilisés. Cette situation a fait couler beaucoup d'encre et a provoqué l'ire des pères de familles et surtout les estivants. Cette année, les choses ont changé. C'est l'Etablissement de Gestion et de Circulation du Transport Urbain (EGCTU) qui a pris en charge cette «mission». Une centaine de jeunes ont été recrutés, juste pour la saison estivale, par cet organisme pour gérer nuit et jour le flux des voitures. Ils sont tous chômeurs natifs de Staouéli. Arborant une tenue fluorescente, ils sont au nombre de trois postés devant le portail de la plage de Sidi Fredj. Chaque véhicule qui entre, le conducteur doit prendre un ticket. A la sortie, 50 DA sont remis au préposé. Idem pour les autres parkings de plage situés dans la zone ouest allant de Khelloufi I et II en passant par Palm Beach, Azur et la plage familiale I et II de Sidi Fredj. Le parking de Sidi Fredj est vaste. L'aire de stationnement est envahie par les herbes sauvages. En plus, beaucoup de personnes jettent des sachets pleins d'ordure, à même le sol. Pourtant des bacs sont bien accrochés et visibles de loin. Les jeunes affectés pour la surveillance du parking se sont entendus pour le nettoiement. Des sacs noirs leur ont été distribués. Un camion de ramassage d'ordures a été affecté à cet effet et assure plusieurs rotations par jour pour le déchargement des ordures au niveau du Centre d'enfouissement technique (CET) d'Ouled Fayet. La commune, elle aussi, procède au ramassage d'ordure dans des sacs verts et l'Agence pour la Promotion et la protection du littoral (APPL) avec des sacs bleus. Selon le chef de zone de l'EGCTU, les APC ne jouent pas leur rôle quant au désherbage, l'éclairage et le ramassage des ordures, bien qu'un arrêté a été signé par le wali d'Alger. Animé par l'enthousiasme du travail bien fait, les jeunes recrutés par l'EGCTU se sont donnés le mot pour rendre le parking agréable et accueillant. Mohamed Boutamine, dirigeant de parking, veille au grain. Comme première mesure prise, les animaux sont systématiquement interdits d'entrée notamment les chiens et les chevaux. «En plus des crottes qu'ils laissent sur leur chemin, ils perturbent les estivants et ceux qui stationnent » a-t-il indiqué. Pour ce chef, la sécurité doit être absolue. «Il ne suffit pas de surveiller les intrus qui volent les jantes et autres accessoires de voitures, mais aussi éviter à quelqu'un de tomber en glissant sur une peau de banane fait partie de notre travail», a-t-il affirmé.