Photo : Lylia. M. Si la saison estivale est synonyme de repos et d'évasion, elle est pour certains le moment propice pour engager des travaux de réfection ou de peinture. Principalement, si un événement heureux (mariage, circoncision, naissance) est imminent, les travaux de peinture et d'embellissement de la demeure sont inscrits au programme des congés. Ces travaux ne sont pas sans dérangement pour le voisinage et l'environnement immédiat à savoir les parties communes et les trottoirs deviennent en un laps de temps, de véritables dépotoirs de gravats et autres résidus récupérés des démolitions et autre crépissage. En effet, un tour dans différents quartiers de la capitale où la même image s'offre aux citoyens. Des sacs en jute ou en plastique pleins de gravats jonchent la voie publique. Par endroit obstruant le passage réservé pour piétons. Ajoutons à cela les kilogrammes de sac de sable et les dizaines de briques et autres pierres entreposées à l'intérieur des halls des immeubles en attendant d'être utilisés. Ce qui rend la situation intenable, c'est le non prélèvement de ces gravats par ceux ayant effectué les travaux sachant que le rôle des agents de Net Com se limite à enlever seulement les ordures ménagères. En principe, c'est aux habitants que revient la charge de se débarrasser de la casse en la transférant immédiatement vers un lieu approprié, sous peine de sanction sous forme d'amende. Une situation qui inquiète les APC de par leur ampleur. C'est le cas de l'APC de Bab El Oued qui, lors de la réunion du Comité de la ville (Coville) a critiqué le phénomène des rejets quotidiens de gravats sur la voie publique par ceux embellissent leur intérieur. Leur collecte et leur transport vers la décharge préoccupe beaucoup l'APC qui parle ainsi d'un «point noir» dans la gestion des affaires de la population. En moyenne 213 tonnes de gravats par mois dans les différents quartiers de la commune de Bab El Oued sont récupérées. Pour toute l'année écoulée, 3.132 tonnes de débris ont été ramassées. Et si l'on considère que ce sont 12.13 voyages, de Bab El Oued vers la décharge qui ont été effectués. Rien que durant le mois de janvier 2011, 86 rotations ont été accomplies. Il est évident que les opérations d'entretien effectuées dans les appartements sont à chaque fois nécessaires à cause de la vétusté des bâtiments. Mais ces travaux engendrent de véritables désagréments portant préjudice à l'environnement déjà altéré par le non respect des heures de sortie des ordures ménagères et les jets des immondices dans des endroits non appropriés. A cela, s'ajoute le désagrément sonore à toute heure de la journée et de la nuit. En effet, l'utilisation de la chignole et du marteau à des heures tardives, incommode énormément le voisinage en quête de repos notamment après une longue et éreintante journée de travail..