«Ces poèmes et cette musique me touchent à plus d'un titre, on ne reste pas insensible à l'écoute de ces monuments qui nous ont tellement appris de la chanson, de la culture, de la vie… Ce nouvel album paraîtra l'an prochain», confie l'artiste. Rencontrée dernièrement à son domicile, l'auteure de la chanson «Yella Rabi» n'a pas manqué de contester la mauvaise situation dans laquelle exerce l'artiste algérien. «L'artiste a besoin d'un statut digne de lui comme tous les autres citoyens. Il a besoin de se nourrir, de se loger et de se soigner. Jusqu'à ce jour, on travaille sans assurance, ni couverture sociale. Après avoir achevé sa carrière de travail, l'artiste est livré à lui-même.» Aujourd'hui, Nadia Baroud fait partie des artistes qui ont su mêler la chanson kabyle à d'autres genres de musique, en lui donnant un autre cachet sans pour autant la dénaturer. Avec son style musical à la fois ouvert sur le monde et profondément ancré dans la tradition musicale kabyle, Nadia Baroud ne cesse de gagner l'estime de nombreux mélomanes, lesquels, confiants, la soutiennent dans cette belle aventure. Nadia Baroud demeure la chanteuse kabyle la plus populaire et la plus prolifique. Ce n'est pas le fruit du hasard si aujourd'hui elle a réussi. Nadia Baroud le doit à son talent, à son dévouement, à son intégrité et à son attachement à l'identité nationale. Programmée pour se produire à travers plusieurs régions de l'Ouest du pays, entrant dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», Nadia Baroud est attendue en septembre à Tlemcen. En plus de ses récitals en public, la chanteuse manifeste la volonté de perpétuer la chanson kabyle, émanation de l'identité et de la personnalité du citoyen algérien.