Le moteur de recherche de Microsoft, Live Search, remplacé par le «Kumo» A en croire les derniers chiffres cités par une étude Comscore, Microsoft possèderait en avril aux Etats-Unis à peine 8,2% de la recherche Web. La firme de Redmond en profiterait donc, selon des rumeurs, pour lancer prochainement la version finale de son nouveau moteur de recherche : Kumo. Le nuage ou araignée en japonais s'apprête donc à sortir. Echaudé par LiveSearch et le non-rachat de Yahoo, l'an dernier le géant de Redmond cherche là à conquérir sa part du gâteau de la recherche en ligne. L'information devrait être confirmée à l'occasion de la conférence D : All Things Digital le 26 mai qui se déroule chaque année en Californie à l'initiative du Wall Street Journal. Une intervention de Steve Ballmer himself serait prévue tout comme une démonstration publique. Déjà une capture d'écran est déjà disponible (ci-contre) sur le blog officiel de Live Search bien que, par nature, elle ne dévoile que peu d'informations. Déjà des informations circulaient sur le fait que Microsoft testerait déjà à l'heure actuelle des innovations apportées par Kumo dans le Live Search. Contactées par nos soins, les équipes de Microsoft France n'ont pas réagi à ces rumeurs… Toujours est-il que le nom de domaine est posé et, en attendant la sortie officielle, le moteur est testé en interne par les employés du groupe qui vont pouvoir l'évaluer et en rapporter les dysfonctionnements. Dans un secteur où Google domine largement (plus de 60% de parts de marché contre environ 10% pour Redmond), Microsoft a toujours lorgné du côté de la recherche Web. Dans un domaine aussi stratégique, celui qui contrôle l'annuaire est en quelque sorte maître de l'information. Une raison pour laquelle Steve Ballmer avait tenté à plusieurs reprises de racheter Yahoo afin de se doter d'une technologie de recherche performante. Peine perdue. Risques de décharges électriques avec les écouteurs de l'iPod et l'iPhone Dans un billet sur le site officiel de la marque à la pomme, Apple lance un avertissement sur les écouteurs d'iPhone et d'iPod. Ainsi ces équipements pourraient causer une «petite et rapide»décharge électrique. A en croire Apple, cette décharge serait due à de l'électricité statique similaire à un frottement de règle contre un pull ou d'une personne qui traînerait nonchalamment des pieds sur un tapis. La firme de Cupertino détaille alors les mesures à adopter pour limiter le phénomène : «Lors d'une utilisation des écouteurs dans des endroits où l'air est très sec, il est facile d'accumuler de l'électricité statique et possible que vos oreilles reçoivent un petit choc électrique. Ça n'implique pas nécessairement un dysfonctionnement de votre iPod ou iPhone.» Dès lors, Apple a recommandé à ces consommateurs d'augmenter le taux d'humidité de l'air dans leur maison, voire d'utiliser des crèmes pour hydrater la peau sèche, porter des vêtements fabriqués en fibres naturelles et garder l'appareil dans le sac en sortant dehors. On ne sait pas réellement pourquoi Apple lance ce genre d'avertissement mais on pourrait penser que la firme cherche à éviter toute class-action ou procès que pourrait engendrer ce type de désagréments. Bref, Apple tente de rester à l'écoute de ses clients… HP et Microsoft : un plan de 4 ans sur les communications unifiées HP et Microsoft profitent du Salon Interop 2009 à Las Vegas pour annoncer un élargissement de leur partenariat baptisé «Frontline» autour des solutions de communications unifiées et de collaboration. Leur nouvel accord, d'une durée de 4 ans, prévoit d'élargir leurs co-développements grâce à un investissement supplémentaire de 180 millions de dollars. Il s'agit de développer des produits mais également des services professionnels, ainsi qu'un programme d'actions promotionnelles communes. L'une des finalités, explique le communiqué, est de «réunir les communications textes, voix et vidéo au sein 'applications et de périphériques interconnectés». Les deux partenaires croient à une forte croissance des technologies de communications unifiées, citant une étude de Forester Research qui estime la croissance de ce domaine à +35,9% d'ici à 2015. Et 84% d'un panel d'entreprises interrogées en Amérique du Nord et en Europe déclarent être en train de déployer ou d'évaluer des solutions de ce genre. Les deux géants vont constituer de nouvelles équipes qui auront en charge de développer des services reposant notamment sur Office SharePoint Server, Exchange Server et Office Communications Server de Microsoft et, chez HP, sur les solutions réseaux ProCurve. En outre, il est prévu de valider l'interopérabilité«point à point» entre les solutions Halo Telepresence de HP et Office Communications Server chez Microsoft. Des équipes communes de support seront également mise en place, ainsi qu'un programme de certification des compétences sur ce domaine. Les navigateurs Web compatibles avec le format OpenXML L'OpenXML Document Viewer est maintenant disponible en mouture 1.0. Cet outil permettra d'afficher les documents texte au format OpenXML (par exemple ceux créés avec Microsoft Office 2007) au sein des navigateurs Web. Pour ce faire, il convertit les documents en code HTML. Ce logiciel a été créé par MindTree Limited et Microsoft et se place sous la licence Ms-PL de Redmond. Elle est reconnue comme étant une licence open source valide par l'OSI (Open Source Initiative). Pas d'inquiétude à avoir de ce côté. OpenXML Document Viewer peut fonctionner selon deux modes : soit l'utilisateur installe un greffon pour son navigateur Web, lequel se chargera des opérations de conversion, soit le webmaster intègre un convertisseur en ligne de commande au sein de son serveur. La plupart des informations seront reprises : textes, images, dessins (convertis en VML ou SVG), équations (converties en MathML), etc. Le rendu se veut donc particulièrement fidèle à l'original. Le greffon est aujourd'hui disponible pour Windows (Internet Explorer 7, Internet Explorer 8, Firefox 3.1 bêta et Opera 9.62) et Linux 32 bits (Firefox 3.1 bêta et Opera 9.62). Au besoin, il sera possible de le recompiler pour d'autres plates-formes, par exemple Mac OS X. L'outil en ligne de commande est pour sa part livré dans des moutures Windows et Linux. Les informations numériques en croissance accélérée Selon John Gantz, directeur d'études chez IDC, «contrairement à une idée reçue, malgré la détérioration de l'économie fin 2008, le rythme de croissance des informations numériques créées et transmises via Internet, les réseaux téléphoniques et sur les ondes s'est encore accéléré». En 2008, près de 3,9 trilliards* de bits ont été générés, selon la troisième édition du rapport As the Economy Contracts, the Digital Universe Expands réalisé par IDC et sponsorisé par le numéro 1 du stockage EMC. Soit 3% de plus que les précédentes prévisions d'IDC. Le cabinet d'étude estime que la taille de «l'univers numérique» (la masse d'informations qui circule sur les réseaux numériques) va doubler tous les 18 mois. «En 2012, l'humanité devrait ainsi créer cinq fois plus d'informations numériques qu'en 2008», note EMC. Selon IDC, les milliards d'octets générés en 2008 correspondent à 237 milliards de livres électroniques Amazon Kindle chargés au maximum, 4,8 billiards (1015) de transactions bancaires en ligne, 3 billiards de flux Twitter, 162 billions (1012) de photos numériques, 30 milliards d'Apple iPod Touch chargés au maximum et 19 milliards de DVD Blu-ray remplis au maximum. Les 4 ans à venir vont encore décupler les capacités de générer de l'information. IDC attend 600 nouveaux millions d'internautes, dont un tiers d'usagers de téléphones mobiles, 3,6 fois plus de nouveaux appareils IT non traditionnels (puces RFID, capteurs intelligents, GPS, compteurs sans fil…) sans oublier l'activisme des utilisateurs qui, à coup d'e-mails, de messageries instantanées et de réseaux sociaux, vont multiplier par huit leurs interactions. Autant dire qu'il faudra inventer de nouveaux moyens pour traiter efficacement cette quantité exponentielle d'informations. Notamment pour les sécuriser. Les 30% d'informations sensibles à protéger aujourd'hui devraient s'élever à 45% en 2012. Quant à celles soumises aux mises en conformité des différentes législations, elles passeront, elles aussi, de 25% en 2008 à 35% en 2012. Quand Google éternue, le Web s'enrhume La panne qui a frappé Google le jeudi 14 mai pendant deux heures aurait affecté 5% du trafic Web américain, selon Craig Labovitz de la société Arbort Network spécialisée dans la sécurité des réseaux. L'entreprise a appuyé son résultat sur l'analyse de trafic de 10 fournisseurs d'accès américains. «La plupart des grands opérateurs de trafic (comme Level3, AT&T, etc.) ont été affectés. D'autres fournisseurs d'accès (DSL/câble) ne montrent pas de baisse de trafic depuis ou vers Google», note l'auteur sur le blog de l'entreprise. En fin d'après-midi (heure française) de jeudi dernier, un problème matériel a obligé Google à router une partie de son trafic vers ses serveurs en Asie. Un choix qui a créé un embouteillage monstre affectant jusqu'à 14% des utilisateurs de Google, selon le moteur de recherche lui-même. Dans les faits, l'impact de la panne a été considérable (d'autant qu'il ne se limite au seul territoire d'Amérique du Nord). Outre les recherches sur Google et la consultation de vidéo sur YouTube, Google est également très présent sur le Net avec ses services en ligne de type SAAS comme Gmail et la suite bureautique Docs (dont Agenda). Si la liste s'arrêtait là, ce ne serait qu'à peine impressionnant. Google est désormais partout (même sur la Lune ou presque). A travers Google News notamment mais aussi la recherche d'images, la cartographie avec Maps et Earth, l'hébergement de photos avec Panoramio et Picasaweb, les blogs Blogger, les gestionnaires de flux RSS Reader et iGoogle ou encore les newsgroups (Groups) et la création de sites Web (Sites), certains de ces services constituant les briques de l'offre professionnelle Google Apps. Et n'oublions pas Android qui permet à Google de s'engouffrer sur le marché de la mobilité. Autant dire que, si 5% ne représente pas un chiffre mpressionnant, cela a suffi pour affecter des millions de sites Web sur la planète. L'incontestable hégémonie de Google va-t-elle perdurer face aux risques de paralysie qui guette ses utilisateurs comme l'a montré la récente panne ? Un risque que Google doit mesurer avecprécaution si l'entreprise ne veut pas redevenir un simple moteur de recherche.