«La sécurité routière est un système dans lequel il y a trois intervenants, le conducteur, le véhicule et l'infrastructure», a déclaré M. Marc Bocqué, responsable de presse à la direction de la stratégie de marque et de la communication du groupe Peugeot et expert en sécurité routière. Rencontré en marge du Salon de l'automobile qui se tient au Palais des expositions, il estime que c'est le maillon faible du système qui détermine la qualité du système, c'est-à-dire l'être humain. «C'est l'homme qui est en effet responsable dans plus de 95% des cas d'accidents en Europe», a-t-il ajouté. D'où l'intérêt grandissant, dit-il, de s'intéresser davantage à la formation des conducteurs et de la sensibilisation permanente de la population ainsi que la mobilisation de l'école pour incruster les premières règles du code de la route. L'expert français n'a pas manqué ainsi d'insister sur l'aspect de la prévention qui passe par la formation. «La meilleure formation doit commencer dans les écoles primaires car les enfants recèlent une meilleure écoute», constate-t-il. Aussi, les enfants peuvent agir, poursuit-il, en tant que prescripteurs auprès de leurs parents et les encourager à avoir un comportement exemplaire sur les routes. Il a souligné par ailleurs l'importance des véhicules qui disposent à l'arrière des sièges pour enfants. Le respect de la réglementation en vigueur a été aussi mis en évidence dans son sens répressif notamment par l'expert qui a organisé une conférence au stand de Peugeot Algérie du salon de l'auto. M. Bocqué a insisté sur l'aspect technique lié à la fiabilité des véhicules, mettant en avant le cas du constructeur Peugeot qui ne lésine pas sur la sécurité des personnes. C'est ainsi que le système de freinage d'urgence est disponible, dit-il, dans les véhicules au sigle du Lion. «Entre 1970 et aujourd'hui, le nombre de victimes a chuté en France de 70%», a-t-il indiqué, précisant que les accidents de la circulation ont diminué, en Hexagone, de 5,5%, entre l'année 2008 et le premier semestre 2009. Or, les accidents ont augmenté en Algérie, dit-il, hélas, de 5,75 % durant la même période. 11.758 accidents de la route enregistrés durant le premier semestre 2009, entraînant la mort de 1692 personnes sur les routes algériennes, selon les chiffres de la gendarmerie nationale. L'expert français estime qu'il est important d'encourager en Algérie le renouvellement du parc automobile pour réduire le nombre d'accidents de la route. Il en est de même, dit-il, de la promotion du contrôle technique périodique des véhicules qui doit être promu. «A chaque fois que vous renouvelez le parc, vous mettez sur les routes des voitures avec des technologies assez sûres en matière de sécurité routière. Ce qui donne forcément de meilleurs résultats», dira-t-il. Le combat contre l'hécatombe routière peut être aussi, dit-il, gagné en Algérie.