L'état algérien est pleinement mobilisé pour la libération des otages algériens détenus depuis près de sept mois par des pirates quelque part en Somalie. C'est ce qu'a déclaré jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «Les autorités, qui disent suivre de très près et avec une attention soutenue la situation, poursuivent leurs efforts pour obtenir la libération des ressortissants algériens otages de pirates», a-t-il souligné. Le diplomate algérien a, d'ailleurs, estimé que «si silence officiel il y a, comme le soutiennent certains, c'est parce que la discrétion doit être de rigueur dans pareilles circonstances, ne serait-ce que pour préserver l'efficacité des efforts en cours en vue de libérer les otages. Il a, à l'occasion, confirmé le maintien de façon régulière des contacts à l'effet d'obtenir cette libération. Le 11 janvier dernier, le vraquier battant pavillon algérien, MV Blida, avait été victime d'un acte de piraterie en haute mer, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya avec à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne. Le directeur général de l'armateur du navire, l'International Bulk Carriers (IBC), Nacereddine Mansouri, avait, pour sa part, affirmé que tous les membres de l'équipage étaient sains et saufs, précisant que la société CTI, qui a affrété le navire MV Blida, a pu joindre le commandant du vraquier. En mars dernier, il avait envisagé d'organiser une vidéoconférence pour établir le contact entre les familles des marins algériens et l'affréteur du navire. Mais depuis, les familles des ressortissants algériens sont restées sans nouvelles de leurs proches. Tout en multipliant les appels pour une libération immédiate de ces otages, les autorités algériennes ont réaffirmé leur ferme opposition à toute idée de paiement de rançons aux ravisseurs. L'Algérie est le premier pays à avoir demandé, devant l'assemblée générale des Nations unies, la criminalisation du paiement de rançons dans les actes de prise d'otages. Elle compte de ce fait rester fidèle à son principe. «Le paiement de rançons signifie clairement l'encouragement des criminels et le financement du terrorisme», ont souligné les autorités algériennes. C'est dans ce sens plus précis que le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, avait appelé l'Afrique et la communauté internationale à se mobiliser pour mettre fin au terrorisme et à la piraterie qui déstabilisent la Somalie.