Photo : Makine F. Le mandat du président du Syndicat des magistrats Djamel Aïdouni arrive à expiration. Compte-t-il postuler à un autre mandat lors des prochaines élections devant intervenir avant la fin de l'année en cours ? Il répond : «Je n'ai pas encore décidé. Je suis indécis ». Contacté, hier, par nos soins, notre interlocuteur fera savoir qu'effectivement le syndicat vit actuellement au rythme de ces élections devant élire un nouveau bureau et bien évidemment un nouveau président pour cette structure représentant une corporation pas comme les autres. Cependant, M. Aïdouni a-t-il des chances de garder son poste et d'entamer un deuxième mandat ? M. Kamel Haimer, secrétaire général dudit syndicat contacté aussi par téléphone, assure que « oui ». Arguments avancés : «Il s'agit d'un homme de dialogue et de sagesse qui n'a jamais voulu rentrer dans des conflits avec ses pairs. En bon arbitre, il avait pour qualité de pouvoir réconcilier toutes les parties, étant issu d'une génération de magistrats démographiquement très supérieurs aux précédentes ». Une manière de confirmer son ancrage au sein de cette corporation et de certifier l'existence de beaucoup de facteurs qui jouent en sa faveur. M. Haimer fait savoir à ce titre que le bureau national du syndicat devra se réunir au courant de la deuxième quinzaine du mois d'octobre pour arrêter la date de la tenue de l'assemblée générale, lors de laquelle sera élu le nouveau bureau du syndicat et le nouveau président également. C'est dans le cadre de cette assemblée que découleront les potentiels candidats à la présidence de ce syndicat et durant laquelle M. Aidouni devra présenter son bilan, explique encore M. Haimer. Ce dernier fera savoir néanmoins que l'actuel président avait souhaité la tenue de ces élections avant l'été, mais cette demande a été refusée par le bureau national en raison de la réunion du groupe africain. En quoi consistent les préparatifs ? Le secrétaire général du Syndicat national des magistrats indique qu'il est en train de revoir actuellement les listes de tous les adhérents, si l'on sait que les magistrats qui sont chargés d'élire leurs représentants au niveau des cours doivent avoir des cartes de syndicalistes. Cette mise à jour des listes intervient donc à titre préventif. M. Haimer relève aussi le problème des délégués du syndicat ayant été muté lors du dernier mouvement. En effet, le syndicat est en train d'étudier leur possible remplacement au niveau des cours. Pour information chaque cour a le droit de ressortir 5 à 10 représentants au sein de ce syndicat. Revenant à la mission accomplie par M. Djamel Aidouni, M. Kamel Haimer certifie que le président du syndicat national a bel et bien achevé le programme qu'il avait mis en place. Preuve en est, les nombreuses revendications satisfaites par la tutelle à savoir le ministère de la Justice, à l'exemple, dira-t-il, de l'amélioration des salaires, la prime de loyer, le rapprochement géographique des magistrats. Au plan international, le Syndicat national des magistrats est actuellement membre du Syndicat international des magistrats. Pour réfuter tout agissement malsain pouvant remettre en cause la crédibilité de ces élections, le SG du SNM affirme que ce syndicat n'a jamais connu d'embrouilles de ce genre. «Ceux qui veulent faire de la politique n'ont pas de place. On va leur barrer la route», lance-t-il.