Photo : Makine F. M. Djamel Aïdouni a été reconduit à la tête du syndicat national des magistrats (SNM). Le choix a été fait à l'unanimité en l'absence d'autres candidats. Le bureau exécutif a préféré renouveler sa confiance au président sortant. L'assemblée générale du syndicat national des magistrats qui s'est tenue hier à l'hôtel Riadh a vu la présence de la présidente du conseil d'Etat, le secrétaire général de la centrale syndicale, du président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, des représentants de la chambre nationale des notaires, de la Cour suprême, entre autres magistrats venus pour participer à cette rencontre puisqu'il est question d'élire pour un nouveau président pour cette organisation syndicale représentant plus de 4000 magistrats. M. Djamel Aïdouni a ouvert la rencontre en présentant d'abord les bilans moral et financier. L'indépendance de la magistrature, et l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des magistrats ont constitué les principaux objectifs de cet organisation syndicale, dira-t-il. Le SNM se réjouit aujourd'hui de compter parmi ses rangs plus de 17.000 adhérents, alors qu'en 2004 ce nombre de dépassait pas les 700. M. Aïdouni affirme que les réunions avec le ministre de la Justice, garde des Sceaux ont abouti à des résultats positifs, à l'exemple de la consécration du droit à la retraite avec effet rétroactif à l'instar des autres cadres de la nation, l'augmentation des salaires, le droit au logement…. M. Aïdouni a fait savoir que les subventions publiques entre 2004 et 2009 avoisinent les 11 millions de dinars et les dépenses n'ont pas excédé 6 millions de dinars. L'ALGÉRIE MEMBRE ORDINAIRE DE L'UIM : RÉPONDRE D'ABORD À 49 QUESTIONS Invité à prendre la parole, M. Christophe Regnard, représentant du syndicat des magistrats français, a d'abord salué le syndicat national des magistrat, avant de promettre de « tout faire » pour aider l'Algérie à devenir membre ordinaire au sein de l'Union internationale des magistrats, de façon à « rejoindre la famille des francophones » dira-t-il. Notons que l'Algérie a fait face à un large front d'opposition lorsqu'il était question de miser sur un poste de membre extraordinaire au sein de cette Union. La prochaine réunion de cette Union, prévue au Sénégal, obligera l'Algérie répondre à un questionnaire de plus de 49 questions afin de pouvoir intégrer cette organisation internationale. Les représentants du syndicat des magistrats tunisiens ont mis l'accent quant à eux sur le rôle que doit assumer l'Union maghrébine dans le concert des nations. Il est temps d'après eux que le Maghreb engage toutes les instances internationales. Pour cause, « la politique de la chaise vide est révolue ». LE MANDAT DU PRÉSIDENT PASSE À QUATRE ANS A noter que les 38 membres du conseil national (un représentant de chaque Cour dont un membre de la Cour suprême et du conseil d'Etat) ont procédé d'abord à l'élection des 11 membres du bureau exécutif. Lequel a élu le président de cette organisation pour un nouveau mandat. Nouveauté : une commission a été mise en place lors de cette rencontre pour proposer quelques amendements du statut particulier de cette organisation.Principes retenus, le mandat d'exercice passe de trois à quatre années. Transférer les prérogatives de l'assemblée nationale au conseil national, et surtout s'impliquer à l'avenir dans la mise en application des textes législatifs. «L'avis du syndicat sera consulté dans toute loi promulguée », indique M. Kamel Haïmer, secrétaire général de ce syndicat en marge de cette assemblée. M. Aïdouni tient à préciser que l'amendement de ce statut se fera graduellement en convoquant pourquoi pas des assemblées extraordinaires à cet effet. « L'avenir est prometteur. Il ne faut pas perdre de vue que le syndicat a failli disparaître », lance M. Aïdouni, rappelant la disparition de ses collègues sous la main du terrorisme ravageur.