Sans surprise aucune, Djamel Aïdouni a succédé, à lui-même, en absence d'autres candidatures, en tant que président du Syndicat national des magistrats. C'est, en effet, à l'unanimité que le Conseil national l'a réélu pour un autre mandat au cours de la cinquième assemblée générale qui s'est tenue, hier à l'hôtel Riadh de Sidi-Fredj avant de s'atteler à désigner un nouveau bureau exécutif de 11 nouveaux membres. En dépit du suspense qu'il a maintenu jusqu'au bout, M. Aïdouni sur la possibilité de soumettre sa candidature à nouveau, pour la plupart des participants, il était clair qu'il allait être reconduit à son poste. Durant cette rencontre, il a été question également de se pencher sur la possibilité d'amender la loi pour allonger le mandat du président du syndicat d'une année. Soit quatre ans au lieu de trois ans et aussi d'élargir les prérogatives du Conseil national du SNM qui sera désormais habilité de statuer sur un grand nombre de questions qui relevaient de l'assemblée générale dont l'élection d'un nouveau président. À la faveur d'un amendement du statut, les magistrats adhérents retraités peuvent, en outre, demeurer membre d'honneur du syndicat. Avant de présenter le rapport financier et moral, M. Aïdouni a dressé le bilan des activités du syndicat depuis sa création en 1990, soutenant qu'il est “passé par des situations délicates durant la décennie noire qui ne lui ont pas permis de jouer son rôle comme il le fallait”. Il a énuméré ensuite les acquis arrachés ces derniers temps par le syndicat des magistrats dont la revalorisation salariale assortie d'une prime conséquente de responsabilité, d'une prime de logement et d'une retraite dont le niveau est indexé sur celle des cadres supérieurs de l'Etat. M. Aïdouni a rappelé que le Syndicat national des magistrats a introduit une demande en 2006 pour devenir membre de l'Union internationale des magistrats. Une démarche qui semble en bonne voie de concrétisation, puisque le Français Cristophe Regnard chargé de donner son avis sur l'opportunité d'intégrer le Syndicat algérien des magistrats en tant que membre ordinaire de l'Union internationale des magistrats a affirmé, hier, être disposé, pour sa part, à faire un rapport favorable, mais qu'il restait au pays l'obstacle de répondre aux 49 questions et “là il faut convaincre”, dit-il. Le SNM a déjà décroché le statut du membre extraordinaire de cette organisation. À noter que quelques intervenants ont protesté contre la non-communication du programme à l'avance aux participants. D'autres ont demandé l'accélération des travaux pour pouvoir rejoindre leur poste dans les différentes wilayas du pays.