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Les grandes dates de l'Islam : VII- Les autres batailles de l'Islam
Publié dans Horizons le 08 - 08 - 2011

D'autres batailles menées par les musulmans furent décisives dans la formation d'un empire qui atteindrait son apogée au XVII siècle avec la dynastie des Ottomans. LA DEFAITE D'OUHOUD
Hind Bint Utbah, la femme d'Abu Sufyan, ne pouvait accepter le fait que son père, Utbah Ibn Rabî`ah, ainsi que son oncle Shaybah et son cousin Al-Walîd Ibn `Utbah aient été tués sans que pareil affront ne soit lavé. Aussi, elle soutenait Abu Sufyan dans son désir de vengeance, et prépara de son côté la mort de Hamza qu'elle tenait pour responsable de la mort de ses proches et haïssait plus que tout les autres musulmans pour avoir tué son père, son frère et son oncle. Un esclave éthiopien du nom de Wahchi, qui possédait une grande adresse à la lance, fut ainsi recruté et chargé par Hind de tuer Hamza, en échange de sa liberté. Le prétexte déclencheur de cette deuxième bataille chez les Mecquois fut le fait de voir leurs caravanes en direction d'Irak bloquées par les troupes de Mohammed (QSSSL), qui les attaquaient constamment pour le butin qu'elles renfermaient. Une armée d'environ 700 hommes en armures, 3.000 soldats sur chameaux, et une cavalerie de 200 hommes marchèrent alors à la rencontre du Prophète de Dieu (QSSSL) pour en finir une fois pour toute avec l'Islam. L'armée d'Abu Sufyan s'arrêta à la hauteur des collines d'Ouhoud, où elle attendait désormais l'armée du Prophète de Dieu (QSSSL), qui n'allait pas tarder à venir. Mohammed (QSSSL) décida de partir à la guerre, accompagné d'un peu moins de 1.000 hommes en arme. Mais sur le chemin, la section commandée par l'hypocrite Abdoullah ibn Oubay (1), rebroussa chemin vers Médine, amputant l'armée du prophète de Dieu d'un peu plus de 300 hommes.
Le Prophète de Dieu (QSSSL) arrivé à Ouhoud, constata le gigantisme de l'armée ennemie, et considéra le fait qu'il fallait préparer mentalement ses combattants, s'il souhaitait remporter la victoire. Il leur fit le discours suivant :
«C'est une tâche difficile que de combattre l'ennemi, et seuls ceux qui seront guidés et soutenus par Dieu resteront inébranlables. Souvenez-vous que Dieu est avec ceux qui Lui obéissent, tandis que Satan est le compagnon de ceux qui Lui désobéissent. Restez fermes au Djihad et profitez-en pour bénéficier des bénédictions promises par Dieu. Nul ne mourra dans ce monde tant que Dieu ne l'aura décrété.»
Avant le début de la bataille, le Prophète de Dieu (QSSSL) posta un groupe d'archers en retrait, afin que ces derniers évitent aux troupes de Mohammed (QSSSL) de se faire surprendre de derrière. L'armée des musulmans se battit avec une telle férocité que les Mecquois prirent rapidement leurs jambes à leur coup, malgré les insultes de leur femmes qui les injuriaient et les haranguaient à reprendre le combat. L'impensable se produit alors : voyant que les Mecquois prenaient la fuite, les archers postés par le Prophète de Dieu (QSSSL), appâtés par le butin qui leur tendait les bras, se lancèrent à la poursuite de l'ennemi.
C'est à ce moment que l'un des commandants mecquois, Khalid Ibn Al Walid (2), connu pour ses dons de militaire, décida d'attaquer l'armée de Mohammed (QSSSL) par derrière, décimant toute résistance. Pendant ce temps, Hamza venait d'être tué par Wahchi, et l'on a été sans nouvelle du prophète de Dieu (PBSL), invisible parmi ses troupes dans la bataille qui faisait rage. Voyant que la victoire leur souriait à nouveau, les Mecquois chargèrent avec une force décuplée, provoquant le repli des musulmans, qui prirent la fuite en direction de Médine, alors que la rumeur de la mort du Prophète de Dieu (QSSSL) commençait à se répandre. Parmi les musulmans, on notera la présence de Omar Ibn Al Khattab ou de Uthman Ibn Affan, qui ne voyaient plus de raison de se battre si le Prophète de Dieu avait péri. D'autres musulmans au contraire, dont Ali, restèrent à se battre, et retrouvèrent le Prophète de Dieu (QSSSL) qui avait eu la lèvre fendue et une dent fissurée par un coup de sabre. Ils le protégèrent du mieux qu'ils purent et parvinrent à le ramener sain et sauf en haut d'une montagne, à l'abri des troupes d'Abu Sufyan. Ce dernier annonça aux compagnons du Prophète que beaucoup de leurs hommes étant morts, il fallait qu'ils se rendent à l'évidence de la fin proche de leur religion. A cela, le Prophète (QSSSL) leur répéta une phrase, que les compagnons répétèrent d'un ton grave à Abu Sufyan : «Soit, nos compagnons sont morts, mais ils sont au Paradis, les vôtres, eux, sont en Enfer !». A l'issue de la bataille, de nombreuses exactions furent commises sur les cadavres des musulmans par les femmes des Mecquois, pratiques remontant à la Jahiliya (3). Ces dernières étaient en effet folles de rage d'avoir perdu leurs maris lors de la précédente bataille à Badr. Hind, voyant le corps gisant de Hamza, s'empressa de lui arracher le foie pour en mâcher un morceau, montrant à quel point elle lui vouait de la rancœur et de la haine.
Les musulmans, malgré leur défaite et la perte de plus de 70 hommes, restèrent soudés et maintinrent leur confiance dans le Prophète de Dieu (QSSSL). Il a été rapporté que la défaite d'Ouhoud fut une épreuve par laquelle Dieu testa la foi des musulmans, afin de distinguer ceux qui étaient prêts à mourir pour leur religion, de ceux qui étaient attachés aux biens de ce monde.
(1) Chef de la tribu des Banu Khazraj et homme très influent au sein de Médine. A l'arrivée du Prophète (QSSSL) au sein de la cité, il se convertira à l'Islam, bien que la sincérité de cet acte soit remise en question par les historiens de l'Islam.
(2) Il se convertira plus tard et mènera plusieurs victoires pour l'Islam, il restera comme l'un des grands héros de l'Islam (surnommé l'Epée de Dieu).
(3) Egalement appelée période de l'ignorance, ce terme est souvent utilisé pour montrer l'avancée de l'Islam en termes de droits et de règles par opposition à cette ère de violences et de non-droits.
LA BATAILLE DE TALAS
Elle eut lieu en juillet 751 sur les rives de la rivière Talas (actuel Kirghizistan) entre les troupes musulmanes de Ziyad ben Salih de la dynastie Abbasside et celle du général coréen Kao Sien-chih de la dynastie Tang. La raison originelle qui aboutit à l'affrontement entre les empires musulman et chinois est une expédition militaire chinoise menée par Kao Sien-chih, qui captura puis fit décapiter le roi Tachkent, hostile au gouvernement chinois et refusant de payer l'impôt qui lui était imposé. Les musulmans acceptèrent d'aider le fils de Tachkent à venger la mort de ce dernier, et c'est ainsi que le général Ziyad ben Salih fut placé à la tête des armées khurassaniennes d'Abu Muslim, qui était au service du calife Abu al-Abbas As-Saffah.
L'armée musulmane comptait entre 40.000 et 150.000 hommes, dont des Turcs issus de la tribu des Gazis, et l'armée chinoise déployait, elle, une force de 30.000 à 100.000 hommes, dont des combattants turcs de la tribu des Qarluqs, placée sous autorité chinoise. En seulement cinq jours, les musulmans prirent l'ascendant sur les Chinois à l'issue d'une rude bataille, où ces derniers débutèrent pourtant les hostilités de façon favorable. Mais le ralliement des Turcs Qarluqs aux musulmans au fur et à mesure que la victoire se dessinait pour les musulmans, contribua à désorganiser complètement l'armée chinoise qui finit par battre en retraite.
Bien que victorieux, les musulmans ne décidèrent pas de poursuivre outre mesure leur progression vers l'Est à l'intérieur des terres chinoises. Ceci marquera toutefois la plus grande avancée orientale de l'empire musulman en Orient, et de même l'avancée la plus grande en Occident de l'empire chinois (du moins jusqu'à l'arrivée de l'empereur mongole Gengis Khan). L'avancée de l'Islam se fera à partir de ce point uniquement à travers les conversions des populations turques. La capture de nombreux prisonniers chinois, vendus par la suite comme esclaves sur les marchées de Damas, Baghdad ou Samarkand, permit également aux musulmans de récupérer les méthodes secrètes de fabrication du papier et de permettre une diffusion plus large du texte coranique.
LA CONQUÊTE OTTOMANE
Au IXe siècle, on note la progression de peuples turco-mongols de la région des montagnes Altaï et du lac Baïkal vers l'Ouest ; ces peuples s'islamisent progressivement. Par la suite, ces derniers, appelés en renfort par le calife abbasside pour calmer les agitations des populations turques appelées Seldjoukides, s'installent à Baghdad au XIe siècle.
L'Islam s'étend en Asie mineure et en Inde. Un prince afghan converti à l'Islam instaure un sultanat en Inde. Il y a différentes influentes familles dans les tribus turques en Asie mineure, et la famille Osman, implantée près d'Istanbul, va entreprendre la conquête de l'Asie mineure et les Balkans. Constantinople tombe en 1453. L'expansion de l'Islam en Europe a été le fait des Ottomans qui ont remporté d'importants succès militaires dans les Balkans, en particulier sur les Albanais et sur les slaves de Bosnie.
LA PRISE DE CONSTANTINOPLE
Cette ville située à la frontière entre l'Occident et l'Orient fut prise le 29 mai 1453 par les armées du calife Ottoman Mehmet II, et marqua du même coup la fin de l'empire byzantin, la fin de la période historique dite du Moyen-Âge pour laisser place à celle dite de la Renaissance. Mehmet II avait déjà préparé le siège de la ville deux ans auparavant, dès son accession au pouvoir, et signa un traité avec les Vénitiens, voisins de Byzance, afin de s'assurer de leur neutralité dans le conflit à venir. Le calife fit même construire en 1452 la citadelle de Rouméli-Hissar afin d'empêcher les chrétiens de venir en aide aux byzantins en passant par le Bosphore.
En ce qui concerne l'armement turc, Mehmet II fit en sorte de s'adjuger les services d'Urbain, un ingénieur hongrois, qui lui construisit des canons d'une longueur jusqu'alors jamais atteinte (on parle de plus de 7 mètres de long) et capables de tirer des projectiles de plus de 500 kg. De son côté, Constantinople ne disposait que d'environ 5.000 hommes pour défendre la ville, ainsi que 2.000 soldats étrangers. Face au gigantisme de l'armée préparée par le sultan et la puissance de sa flotte maritime, l'armée byzantine ne disposait donc que de peu de soldats et de quelques navires byzantins protégeant la zone dite de la Corne d'Or (estuaire se jetant dans le Bosphore).
Afin de contourner les navires défensifs, Mehmet II eut l'idée de faire démonter les navires, de les faire transporter par voie terrestre puis de les reconstruire dans l'estuaire. Les assiégés, pris par surprise, n'en furent que plus démoralisés, et beaucoup durent quitter leur poste défensif prévu pour aller à la rencontre de l'armée du sultan. Constantin XI, voyant rapidement que le siège ne pourrait tenir, tenta d'acheter la paix auprès de Mehmet II, au moyen du paiement d'un tribut, ce que ce dernier refusa. Aussi, après 40 jours de combats éprouvants, des brèches commencèrent à se former dans la muraille de la cité jadis jugée imprenable. Les Turcs profitèrent de ses nouvelles entrées pour s'engouffrer à toute allure à l'intérieur de la cité, obligeant Constantin XI, dans un dernier élan qu'il faut reconnaître courageux, à participer à la bataille pour finalement être tué.
A la fin de la journée du 29 mai 1453, Constantinople était prise, et l'étendard du sultan flottait au-dessus de la ville. Le lendemain, Mehmet II entra dans la ville à cheval, se rendit à l'église Sainte Sophie, et ordonna de la transformer en mosquée.
Avec la chute de Constantinople, l'Occident perd l'une des villes ayant été la plus peuplée et la plus riche durant de nombreux siècles, et qui avait jusqu'alors continué à perpétuer l'héritage de l'empire romain, et ce, malgré les nombreuses tentatives d'envahissement dont elle fut l'objet au cours de son existence. Désormais, la nouvelle ville de l'empire ottoman, la capitale de l'Occident chrétien, allait porter un nouveau nom, Istanbul.


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