Comme attendu, la salle était pleine à craquer tant les fans de Rabah Lani ont répondu présents au rendez-vous qu'il leur avait été donné à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. En effet, depuis le début des soirées du Ramadhan, la grande salle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou n'avait autant fait le plein qu'en cette soirée. Avec sa voix suave, sur une mélodie étincelante, Lani est toujours égal à lui-même. A cet artiste, les admirateurs, jeunes et moins jeunes, ont répondu à l'unisson, en fredonnant ses chansons. Tant le chanteur, avec sa poésie sensible et ses engagements humains, ne laisse guère indifférents ceux qui l'écoutent et l'approchent. Il a su, comme en témoigne ce monde fou qui avait assisté à ce spectacle, grâce à son talent et sa riche expérience de la vie qu'il exprime à travers des textes, à donner à la mélodie toute sa dimension. Une mélodie qui sied à merveille à sa voix profonde et empreinte de mélancolie, dans des sonorités teintées de modernité et de tradition. Lui, le chanteur qu'on surnomme le rossignol du Djurdjura. Mieux, il a su se donner son propre style musical où le chaâbi, le folklore, le moderne, la country music et le gnawa, voire le targui s'épousent admirablement. Tous les styles que l'on retrouve d'ailleurs dans son dernier album «Etuts» (oublie-là). Ainsi, Rabah Lani a su répondre à l'attente de son public resté accroché à sa voix du début à la fin du spectacle en redemandant encore plus.