Photo : Lylia. M. L'Assemblée générale extraordinaire du Conseil de l'union des bâtonniers qui doit se dérouler au mois de septembre, est maintenue, affirme le bâtonnier d'Alger, Abdelmadjid Sellini, contacté hier par téléphone. «La marche que nous avions observée au mois de juillet a porté ses fruits même si nous n'avions pas pu obtenir une réaction officielle de la part de la tutelle. Grâce à cette marche, l'examen à l'APN de l'avant-projet de la loi relatif à la profession des avocats a été reporté. Et puis, cette marche a attiré l'attention sur la régression des droits de la défense en Algérie», affirme-t-il. Lors de cette Assemblée générale, ajoute-t-il, l'étape à suivre sera décidée. «La majorité décidera de la suite de cette affaire. Si l'avant-projet de la nouvelle loi ne sera pas retiré définitivement, cette majorité décidera si nous devrions observer d'autres mouvements de protestation, des grèves ou appeler carrément au retrait de la profession. Tout se jouera au mois de septembre», fait-il savoir. Rappelons que les robes noires revendiquent le retrait carrément - et non simplement - le report de l'avant-projet de loi organisant la profession des avocats jugé liberticide et en total contradiction avec les conventions sur les droits de la défense que l'Algérie a signées. Pis, affirment les avocats, l'avant- projet ne comporte aucun point positif. Rappelons aussi que les avocats exigent également d'examiner ce projet au niveau des assemblées générales de tous les ordres des avocats au niveau national. Par ailleurs, ces derniers ne reconnaissent plus le bâtonnier national en tant que tel après que ce dernier eut refusé, au mois de juillet, de chapeauter une assemblée générale extraordinaire pour débattre ce projet de loi. Les avocats ont décidé, en outre, que c'est le bâtonnat d'Alger qui s'occupera dorénavant de cette affaire. De son côté, le ministère de la Justice n'a pas réagi aux protestations du corps de la défense du fait que l'avant-projet de cette loi était déjà au niveau de l'APN.