Le meilleur moment pour se rendre à la plage est à partir de 16 heures. «A ce moment, le soleil a déjà décliné laissant souvent pour ainsi dire libre cours pour la brise marine. Une fois les premiers jours du mois de carême passés, les plages de Tipasa deviennent, si l'on peut dire, peu à peu fréquentables, rompant ainsi avec le calme qui a régné sur le sable et galets depuis le 1er août. Certes, ce n'est pas le grand rush, mais le moins que l'on puisse dire, en voyant les quelques parasols pavoisant parcimonieusement mais joliment le rivage, c'est que l'été n'a pas perdu tout son charme sur ce bout du littoral tipasien. A vrai dire, la relation fusionnelle, en ces journées de ramadhan, qu'entretient la mer avec ses amoureux à tous crins résiste encore, en esquissant crânement le même tableau d'été enchanteur. En un mot, le plus beau reflet de la saison estivale garde toujours sa place à Tipasa. «Je ne peux pas priver mes petits enfants des bienfaits de la plage. Pratiquement, depuis ces deux derniers jours, je plante mon parasol à Chenoua. Pour moi c'est un joli passe-temps pour meubler les longues heures me séparant de la rupture du jeûne et pour eux ce sont des instants de bonheur qu'ils partagent avec les vagues. La devise ici à Chenoua c'est gagnant-gagnant. Tout le monde y trouve un refuge loin du vacarme des souks» confie Sid Ali, père de deux enfants et habitant Tipasa. Selon lui, le meilleur moment de se rendre à la plage est à partir de 16 heures. «A ce moment, le soleil a déjà décliné laissant souvent pour ainsi dire libre cours pour la brise marine. Habituellement et sous l'ombre de mon parasol, je passe mon temps à lire des bouquins, tout en gardant un œil bienveillant sur mes enfants, malgré la présence des surveillants de plage toujours en poste même en Ramadhan» raconte-il. Nombreux aussi sont ceux qui s'évadent ici à la plage de Chenoua à travers les pages d'un livre ou les feuilles d'un journal. «Il n'y a pas à ma connaissance meilleur endroit que la plage pour «dévorer» les livres. Tout y est, un paysage parfait, une tranquillité inspiratrice et cerise sur le gâteau, du temps à en revendre» confie pour sa part Mourad de Ain Tagourait, affalé sur un transat sous l'ombre d'un parasol. A Chenoua, on croise aussi des sportifs et autres amateurs du jogging. Parmi eux Aâmi Hocine, un sexagénaire pour qui ni le fardeau des ans encore moins le jeûne n'ont pu vaincre sa pugnacité et sa fougue olympienne. «Je pars d'un principe : un esprit sain dans un corps sain. Cette phrase proverbiale ce n'est nullement de la rhétorique. Bien au contraire, le sport pour moi est une hygiène de vie. On doit le pratiquer, même durant le mois de sidna Ramdhane. L'astuce est toute simple. Il faut commencer son jogging vers 17h30 ou 18 heures, soit à peu près deux heures avant El Iftar. Ainsi on ne risque pas de se déshydrater, tout en conservant une forme formidable. Pratiquer du sport n'a jamais tué personne» conseille-t-il. En somme, à Chenoua, l'été résiste toujours au grand bonheur des nostalgiques du mois de juillet. Chose est sûre, avec la canicule qui règne sur le littoral de Tipasa et au fil des jours du Ramadhan qui s'égrènent, on note de plus en plus de citoyens qui préfèrent volontiers se réfugier dans les plages. Une paix qu'on retrouve rarement ailleurs.