D�cid�ment, le Ramadan ne rime pas avec plages et baignades. Les plages presque d�sertes, seuls les enfants font trempette. Les adultes, je�ne oblige, se privent de la baignade de crainte d�avaler de l�eau sal�. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Hier � Sidi Fredj, � l�ouest d�Alger, la grande plage �tait presque vide. Quelques familles �taient �parpill�es �a et l�. Des �trangers profitent du soleil et jouent au pingpong sur le sable. Pour Karim, p�re de famille, la plage durant le mois de Ramadan est une premi�re. �Cette sortie est organis�e sp�cialement pour les enfants�, assuret- il. C�est l�occasion pour son fils Chakib et ses deux cousins Mohamed et Hamza de barboter dans l�eau, jouer et courir sur le sable. �Comme mon fils a peur de la mer, j�ai choisi Sidi Fredj, la mer n�est pas profonde et la plage est vide. Il �tait pr�vu de partir vers midi mais apparemment les enfants se plaisent beaucoup donc on y restera un peu plus�, dira Karim. Visiblement satisfait par cette sortie, il avoue qu�il reviendra souvent et d�ailleurs, dit-il, �j�envisage m�me de venir le soir en famille question de pouvoir se baigner sans �tre bloqu� par la crainte de rompre le je�ne�. Sous un autre parasol, Amina admire sa fille dans sa bou�e s�amuser dans l�eau. �tant en cong�, elle et son mari profitent pour passer quelque temps sur la plage. ��a nous pla�t tellement, l�ambiance est familiale et le calme r�gne. Nous ne rentrons qu�en fin de journ�e. D�ailleurs, nous comptons revenir un jour sur deux, juste le temps de pouvoir pr�parer la veille, le f�tour du lendemain �, pr�cise-t-elle. Afin d��viter d��ventuels embouteillages en rentrant, le couple a choisi la plage de Sidi Fredj car �c�est la plus proche d�Alger�. Plus loin, Amira se prot�ge des ardeurs du soleil sous un parasol. Elle s�appr�te � allaiter sa fille de deux mois. Assis sur le sable mouill� par les vaguelettes, son mari Yazid est en train de mouiller d�licatement leur fils a�n�, �g� d�une ann�e. Pour eux, la plage demeure le seul endroit o� l�on peut fuir les grandes chaleurs de la ville. �Nous venons ici pour nous rafra�chir et me baigner me cause aucun probl�me�, affirmera Yazid. D�cid�e � passer uniquement deux petites heures avant de plier bagage, Amira explique : �Je ne peux pas laisser mes enfants longtemps sous le soleil.� Cependant, elle n�a pas manqu� de signaler le comportement des plagistes �qui laisse � d�sirer � tout en se plaignant du mat�riel de plage �sale et d�t�rior�. Zakaria et son �pouse Amina sont tous les deux en vacances. Ils se sont arrang�s pour faire co�ncider leur cong� avec le mois de Ramadan. C�est pour la troisi�me fois cons�cutive qu�ils programment la plage pour le mois de je�ne. �Durant ce mois, la plage est vide. C�est l�id�al pour les enfants.� Accompagnant leurs deux filles Maya et Maria, �g�es de 9 et 5 ans, le couple s�est install� sous un parasol tout pr�s de la mer afin de pouvoir surveiller les deux fillettes. Ce n�est que vers 15 h qu�ils comptent quitter les lieux. �La journ�e est longue, j�aurai tout le temps pour pr�parer le f�tour�, souligne Amina. Elle affirme qu�� partir de 14h, de nombreuses familles commencent � affluer vers les lieux. Toutefois, les quelques estivants que continue, vaille que vaille, � attirer la plage, d�noncent la chert� des accessoires de la plage : parasols, chaises et tables.