Le lancement de la troisième génération de téléphonie mobile (3G) aura lieu dès le début de 2012. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi en a fait l'annonce dimanche dernier. Trois opérateurs sont en lice. Il s'agit de Djezzy, Nedjma et Mobilis. D'emblée, ces derniers ont souligné leur disponibilité pour se lancer dans cette nouvelle technologie. Pour cela, ils n'attendent que la publication du cahier des charges promis en septembre. Hamid Grine, directeur de la communication d'Orascom Télécom Algérie (OTA) indique que Djezzy est fin prêt pour la 3G. «Nous sommes prêts pour tout ce qui aura pour effet de booster le secteur des TIC en Algérie », dit-il. Il fait savoir que Djezzy «ne manquera pas d'équipements en la matière lui qui était le premier à introduire l'Internet et bien d'autres services sur le marché des TIC en 2004». Mobilis fait part de sa disponibilité sans faille pour ce passage à la G3. Mohamed Salah Daâs, responsable de la communication, soutient que Mobilis était le premier à avoir testé en 2004 avec succès le premier appel sur son réseau expérimental de téléphonie mobile de 3e génération. «Tout ça pour dire que techniquement, l'opérateur est bel et bien intéressé par cette opération. On attend que la publication du cahier des charges», observe-t-il. Reprenant les déclarations du directeur général de Nedjma, Ramdane Djazaïri, responsable de la communication du même opérateur, a salué la décision des pouvoirs publics dans ce choix qu'il qualifié de «salutaire» et ce, pour diverses raisons : redynamiser le marché des TIC en Algérie et permettre l'accès à l'Internet et surtout sa généralisation. Pour lui, le marché des TIC en Algérie représente, incontestablement, d'énormes opportunités. «L'opérateur, ajoute encore M. Djazaïri est prêt à se lancer dans cette démarche qui est profitable et pour les opérateurs et pour les utilisateurs ». « Nous nous adapterons à la démarche du ministre de la Poste qui va en droite ligne de notre philosophie d'investissement dans le secteur », explique-t-il. Nos interlocuteurs ne se sont pas prononcés, par ailleurs, sur le choix d'aller vers la 3G plutôt que la 4G. Pour eux, les pouvoirs publics savent ce qu'ils font. Il convient de souligner à titre de rappel que le passage à la 3e génération s'est fait après un débat houleux. Deux positions ont surgi : ceux qui défendent l'idée de la 3e génération et ceux qui réclamaient carrément un passage vers la 4e génération afin de rattraper le retard enregistré en la matière. Finalement, l'Algérie s'est mis à la norme de la 3G au lieu de la 4G, pour des raisons purement «économiques », a argué, dimanche dernier, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication.