En plus du gaz naturel, les habitants des 309 logements attendent toujours une solution à la remontée des eaux dans les caves. Les habitants de la cité LSP 309 Logements de Hadjout, wilaya de Tipasa, ne savent plus où donner de la tête. Et pour cause : leurs appartements ne sont pas branchés au réseau du gaz naturel ! Une source d'énergie, non pas de luxe, mais indispensable. L'attente se fait longue, car depuis qu'ils ont reçu les clefs de leurs logements, le 14 juillet 2010, ils n'ont pas cessé de réclamer ce droit. Ils espéraient qu'au mois de Ramadhan, ils seraient raccordés, mais rien n'a été fait. Dans l'optique, donc, d'optimiser leurs chances et partant aboutir à une solution rapide de leurs problèmes, les habitants de la cité se sont constitués en une association de quartier. A travers ce cadre organisé, ils comptent, en effet, faire bouger les choses dans l'ordre et trouver des solutions dans le strict respect de la loi, loin de toute anarchie ou improvisation. «Cela fait maintenant une année que nous avions pris possession de nos logements. Je me rappelle, à l'époque, les promesses et les assurances qui nous ont été données en ce qui concerne le branchement de nos appartements au réseau du gaz. Ce jour-là, ils nous ont fait savoir que dès le début du mois de Ramadhan 2010, on en sera alimentés. Et nos cuisines fonctionnent toujours au gaz butane. Autrement dit, la promesse n'a pas été tenue», nous confie Sofiane, un des résidants et membre de l'association du quartier. «Nos chauffe-bains ne marchent pas, faute de gaz naturel. Quasiment, on est obligés au minimum deux à trois fois de s'approvisionner en gaz butane, à raison de 210 ou 220 DA la bonbonne. C'est dire les dépenses supplémentaires qu'on débourse mensuellement, alors qu'avec le gaz naturel la facture serait moins salée». Les désagréments de la bonbonne ne s'arrêtent nullement, selon un locataire. «Chaque fois qu'une bouteille de gaz se vide, je suis contraint à une corvée usante. Je dois d'abord prendre contact avec mon voisin de l'immeuble qui possède un véhicule. Ce dernier, s'il est disponible, accepte volontiers, sinon je loue un taxi pour le trajet. Au retour, je suis obligé de monter tous les escaliers jusqu'au quatrième étage lourdement chargé. A la longue, cela devient insupportable. Vivement qu'ils nous lâchent le gaz naturel», souhaite-t-il. Par contre, d'autres ont eu recours au système D. Celle-ci consiste, comme l'explique un autre locataire, à ne pas y emménager jusqu'à ce que tous les problèmes soient définitivement résolus. Car, en plus du gaz naturel, les habitants des 309 Logements attendent toujours qu'on trouve une solution à la remontée des eaux dans les caves. «On a tenu une réunion de travail le 26 juin dernier avec les responsables de l'OPGI. Parmi les points consignés dans l'ordre du jour, le branchement de notre cité au réseau du gaz naturel. Séance tenante, nos interlocuteurs nous ont assuré que le projet en question sera achevé le 10 juillet. Deux jours après cette rencontre, le chantier a été effectivement lancé. 15 des 30 immeubles de la cité ont été pourvus depuis par des installations, notamment des colonnes montantes. Cependant, le projet n'a pas pu être terminé et les travaux ont été donc suspendus. Cet arrêt est dû, selon un responsable de l'OPGI, à l'indisponibilité de matériaux. Cela dit, «on attend toujours la relance des travaux», espère un membre de l'association.