• Pour faire face au froid de l'hiver chacune des familles habitant les 100 logements tente tant bien que mal de palier au manque de gaz de ville. En dépit des promesses maintes fois réitérées, les habitants de la Cité des 100 logements de la commune de Ain Tagourait, wilaya de Tipasa, risquent de passer encore un cinquième hiver consécutif sans gaz de ville. Décidément leur patience s'épuise : «Notre commune a été raccordée au réseau général du gaz de ville en 2006. Depuis cette date, nous attendons que nos appartements soient branchés. Hélas rien n'a été fait en ce sens», fulmine un des locataires de la cité 100 logements. «Durant les premiers temps, chaque partie rejetait la balle dans le camp de l'autre. Après moult démarches de notre part et quatre hivers passés dans le froid, nous avons appris récemment qu'une entreprise va entamer le projet de réalisation des colonnes montantes dans nos immeubles, étape indispensable devant nous permettre l'alimentation en gaz de ville», informe son voisin. Seulement, même si la bonne nouvelle a fait le tour des bâtiments, l'espoir commence manifestement à s'estomper. «Ce que j'appréhende le plus est le fait de passer un autre hiver sans pour autant voir le chantier des conduites d'amenée du gaz de ville lancé», craint Mourad, un résident du quartier. Ainsi, pour éviter toute mauvaise surprise, les locataires ont fait circuler une pétition entre voisins afin d'attirer l'attention des responsables concernés, à commencer par le wali. «Quasiment, tous les locataires ont signé la pétition, dont l'objet est de solliciter les responsables en vue d'entamer les travaux de réalisation des colonnes montantes», confie notre interlocuteur. «La situation se complique davantage. Pour faire face au froid de l'hiver chacune des familles habitant les 100 logements tente tant bien que mal de palier au manque de gaz de ville à d'autres sources d'énergie pour alimenter des appareils de chauffage d'appoint. Certains optent pour les bonbonnes du gaz butane, remplies à 230 DA l'unité, tandis que d'autres utilisent des résistances électriques, même si celles-ci consomment énormément d'électricité», assure l'un des voisins. Selon les différents vis-à-vis, la facture de l'électricité augmente sensiblement en période hivernale par rapport aux autres saisons. «Ordinairement, je paye 30% de plus de consommation d'électricité en hiver, car pour nous réchauffer j'utilise des résistances», affirme Mourad. Son voisin du bâtiment, quant à lui, révèle que chaque semaine il remplit une bouteille de gaz. «Je m'approvisionne chez un revendeur qui vient régulièrement nous livrer les bouteilles de gaz butane dans la cité. En hiver, ma famille, à cause du froid, fait usage de presque le double de notre consommation normale durant le reste de l'année. En sus, de cette augmentation j'achète la bonbonne à 230 DA. C'est vous dire que passer l'hiver dans notre quartier revient cher par rapport à ceux qui sont approvisionnés en gaz de ville». En attendant le lancement des travaux de réalisation des colonnes montantes, les locataires des 100 logements de l'Ex-Bérard, essayent de faire face, comme ils peuvent, au rude froid d'hiver.