Le Conseil de la Ligue arabe tient aujourd'hui au Caire, une réunion extraordinaire pour discuter des derniers développements en Libye et en Syrie. Cette rencontre verra la participation, pour la première du Conseil national de transition (CNT) qui vient ainsi récupérer le siège de la Libye suspendu depuis le 22 février. Partie prenante dans le conflit, après avoir cautionné la résolution 1973 du Conseil de sécurité, les pays membres de la Ligue ont convenu que le CNT représenterait désormais la Libye au sein de l'instance. « Il y a eu accord parmi les pays arabes, lors de la dernière réunion des ministres arabes des Affaires étrangères à Doha, sur le fait que le moment est venu pour la Libye de récupérer son siège à la Ligue arabe, et que le CNT sera le seul représentant légitime de l'Etat libyen à la Ligue », a indiqué jeudi M. Al Arabi, le secrétaire général de l'organisation panarabe. Mardi dans la capitale qatarie Doha, les ministres des Affaires étrangères, membres du comité de suivi de l'initiative arabe de paix, ont souligné, en marge de la rencontre consacrée à la situation en Palestine, la nécessité d'« une action rapide » pour rétablir la paix et la stabilité en Libye et préserver l'unité et l'intégrité territoriale de ce pays. Ils ont également exhorté toutes les forces en Libye à faire valoir l'esprit de « tolérance et de rejet de la vengeance » dans la perspective d'édifier « une nouvelle Libye ». Tout en rappelant les souffrances du peuple libyen au cours des derniers mois en raison du manque des matières de première nécessité et du non-versement des salaires, les ministres arabes ont appelé les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à « assumer leurs responsabilités humanitaires dans ce sens et à approuver le versement d'un montant de 2,5 milliards des avoirs libyens gelés ». Quant à la Syrie, l'instance panarabe a appelé, le 7 août, les autorités de Damas à mettre fin immédiatement aux violences en exprimant sa préoccupation croissante en raison de la détérioration de la situation sécuritaire, mais tout en refusant les ingérences étrangères dans les affaires intérieures de ce pays.