Moins d'une semaine après le baisser de rideau des championnats d'Afrique de volley-ball dames qui ont eu lieu au Kenya, nous avons contacté Mustapha Lemouchi, président de la fédération algérienne. Dans un entretien téléphonique, il dresse le bilan sur la participation du Six national, qui a perdu son titre continental en finale face au pays hôte. Pour le responsable de la FAVB, la 2e place n'est pas un fiasco, vu que plusieurs paramètres ont fait que l'équipe ne puisse pas rester sur le toit continental. «Il ne faut pas oublier qu'on a joué contre une excellente formation kenyane à 2000 mètres d'altitude et en plein mois de ramadhan. Tout cela est à ajouter à l'absence de notre centrale Oulmou, une titulaire à part entière», a-t-il déclaré. Concernant les conditions dans lesquelles s'est jouée la finale, Lemouchi dira : «La salle était archicomble. Dans tous les sports, c'est toujours très dur de battre la nation organisatrice chez elle et devant son public déchaîné. Lors de la rencontre, nos volleyeuses n'ont pas démérité, ratant le 3e set qui était décisif» souligne-t-il. En outre, notre interlocuteur a évoqué la préparation chamboulée. Il a indiqué que ce ne fut pas évident de rassembler l'effectif au complet durant les stages. «La plupart de nos joueuses sont des universitaires. On a eu un sérieux problème pour qu'elles soient disponibles tout au long des phases préparatoires», explique-t-il. Maintenant qu'il n'y aura pas de mondial pour les équipières d'Oukazi, elles vont se consacrer au tournoi qualificatif pour les jeux Olympiques de Londres. Dans ce cadre, Lemouchi a souhaité trouver un terrain d'entente avec le ministère de l'Enseignement supérieur, afin que les sélectionnées ne manquent pas à l'appel tout au long des regroupements. «On est en train de faire des mains et des pieds pour que le groupe se prépare au complet en prévision du tournoi préolympique. Les JO 2012 ont toujours été l'objectif principal», signale-t-il. A propos des adversaires en qui il voit des concurrents directs pour le billet qualificatif à Londres, le boss de la FAVB estime que «le Kenya ne sera pas le seul rival à redouter». «Il faudra prendre en considération la progression impressionnante des filles de l'Egypte, de la Tunisie, du Sénégal et même du Cameroun. Pour vous dire, on doit prendre très au sérieux tous les concurrents», note-t-il. Au sujet du staff technique des dames, il sera maintenu, mais renforcé par un technicien étranger. «On a eu le feu vert de la tutelle pour enrôler un entraîneur étranger. On l'installera probablement en tant que directeur technique national. «On renouvelle notre confiance à Ahmed Boukacem et son staff. Mais il sera épaulé dans sa mission par un coach cubain, ou européen», nous informe-t-il. Par ailleurs, Mustapha Lemouchi a demandé qu'on soutienne les éléments de l'EN, qui ne méritent pas d'être dénigrés. «Je lance un appel pour qu'on encourage nos représentants dans toutes les catégories. Certains écrits ne font que casser le travail qu'on fait, au lieu de motiver la jeunesse montante de la discipline», conclut-il.