La Conférence sur la lutte antiterroriste qu'abritera Alger les 7 et 8 septembre «est une occasion unique et se tient au moment opportun pour les Etats de la région, avec d'autres pays partenaires et organisations, afin de discuter des aspects-clés de la lutte contre la menace terroriste, tout en œuvrant à concevoir de nouvelles et meilleures stratégies pour lutter» contre cette menace, a déclaré, hier, le Coordonnateur pour le contre-terrorisme auprès du département d'Etat américain, M. Daniel Benjamin, dans un entretien accordé à l'APS. A cet effet, ajoute-t-il, «nous félicitons l'Algérie pour l'organisation de cette conférence, et les Etats-Unis se réjouissent d'y pouvoir participer activement». Dans ce sens, poursuit-il, «alors que la délégation des Etats-Unis aura l'occasion de discuter de certains de ses points de vue à cet égard, c'est une occasion encore meilleure pour nos officiels d'apprendre des expériences des autres pays partenaires, et en particulier de nos partenaires nord-africains». Pour lui, la conférence d'Alger «nous permettra de créer et d'adapter collectivement des stratégies de lutte contre le terrorisme, qui aideront les pays de la région à faire face à la menace à laquelle ils sont confrontés». Au sujet de la crise en Libye et de ses conséquences sur la situation sécuritaire dans la région du Sahel du fait de la circulation incontrôlée d'armes, il a affirmé que les Etats-Unis «prennent au sérieux tous les rapports établis au sujet des armes qui tombent entre les mains des terroristes et nous faisons de notre mieux pour enquêter sur tous ces rapports». Abordant la coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme, M. Benjamin a réaffirmé que «l'Algérie est un leader essentiel dans les efforts antiterroristes régionaux». Et d'ajouter : «Notre coopération bilatérale est maintenant plus forte qu'elle ne l'a jamais été». Il a précisé que la coopération antiterroriste entre les deux pays s'est étendue à travers «les questions de la diplomatie publique, économique et militaire, et nous coopérons également plus étroitement que jamais dans les enceintes multilatérales». Questionné sur le problème de paiement de rançons par certains pays pour la libération des otages enlevés par les terroristes, il souligne que «les Etats-Unis partagent également les graves inquiétudes de l'Algérie concernant les enlèvements contre rançon par des terroristes. M. Benjamin souligne encore que «le paiement de la rançon renforce le cycle des prises d'otages, finance le terrorisme, renforce et encourage les groupes terroristes». Il considère que «quand une politique de non-concession est clairement établie et respectée, les citoyens sont moins ciblés».