Photo : Slimene S.A. La Conférence internationale d'Alger a montré que les pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) possédaient une vision unifiée et une stratégie commune dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la pauvreté, a affirmé jeudi à Alger le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. «La conférence d'Alger a permis aux pays du champ de montrer à leurs partenaires extrarégionaux qu'ils possédaient une véritable stratégie et une vision unifiée dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la pauvreté», a-t-il indiqué lors d'un point de presse au terme des travaux de la Conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. La rencontre a également permis de constater «que tout le monde a compris que la sécurité et le développement dans le Sahel est l'affaire des pays de la région», a-t-il souligné lors de ce point de presse en présence des ministres des Affaires étrangères du Mali et du Niger. «Cependant, il existe une complémentarité entre les efforts consentis par ces pays et le soutien de leurs partenaires», a-t-il précisé. M. Messahel a souligné que les présentations animées, au cours des travaux de la conférence, par les différentes parties, ont permis de déceler l'existence d'une synergie entre la stratégie des pays du champ dans la lutte contre le terrorisme et celles de leurs partenaires extrarégionaux tels que les Etats-Unis et l'Union européenne. «Nous sommes heureux de constater qu'une dynamique s'est instaurée entre les pays du champ et leurs partenaires dans le domaine du développement socio-économique», s'est-il félicité, relevant qu'un calendrier a été fixé pour organiser des réunions entre les pays du champ et les partenaires pour renforcer cette dynamique. Il a annoncé, à cet effet, qu'une rencontre sera organisée en décembre prochain dans un des pays du champ pour «consolider» les résultats obtenus dans le cadre de la Conférence d'Alger. D'autres rendez-vous regrouperont prochainement les pays du champ et leurs partenaires comme les Etats-Unis, la Grande Bretagne, l'Union européenne, le Japon et les pays du Golfe. M. Messahel a fait savoir, d'autre part, que l'expérience des pays du champ pourra s'étendre à «d'autres cercles» étant donné que le fléau du terrorisme est transnational. La rencontre d'Alger a dégagé, a-t-il dit, une convergence d'opinions sur les conséquences que peut avoir la crise libyenne, notamment la prolifération des armes et le retour des travailleurs africains dans leurs pays d'origines. «Nos partenaires et nous, sommes d'accord pour que la région du Sahel ne devienne pas un dépôt d'armes et un fief pour les terroristes», a-t-il ajouté