Les participants à la conférence sur le partenariat et la sécurité au Sahel ont plaidé, ce jeudi, en faveur d'un partenariat actif et efficient pour lutter contre les fléaux du terrorisme et du crime transnational qui menacent, non seulement la stabilité et la sécurité de la région, mais aussi tout le monde. Trois idées ont dominé les travaux de cette conférence, qualifiée de première du genre sur le partenariat et la lutte contre le terrorisme. Il s'agit, d'abord, de la reconnaissance aux pays concernés, de la définition d'une stratégie unifiée de lutte contre le terrorisme et le crime organisé; secundo de leur liaison étroite avec le sous-développement, la pauvreté dans lesquels s'enlisent les pays du Sahel avec un territoire vaste de 8 millions de km2. Enfin, la lutte acquiert une nouvelle donne avec les bouleversements qu'a connus la Libye. Celle-ci devient subitement une source de prolifération d'armes de tous calibres qui atterrissent dans l'arsenal des réseaux terroristes. Pour le premier point, il s'agit de noter avec satisfaction que l'ensemble des pays partenaires y compris ceux de l'UE aient pris acte du fait que les pays du champ, c'est-à-dire l'Algérie, le Niger, le Mali et la Mauritanie aient pu adopter une stratégie intégrée et régionale pour faire face à l'insécurité et aux défis du développement. Cela veut dire que c'est à ces pays que revient le droit de dicter son contenu, ce qui, ipso facto, enlève aux pays tiers toute idée d'ingérence. Leur rôle se limitant à apporter, selon les besoins des pays concernés, l'appui logistique nécessaire, la formation, l'équipement qu'il faut,… Autre point de convergence, les pays participants ont reconnu l'existence d'un lien étroit entre la lutte contre le terrorisme et le développement, car les populations démunies et c'est le cas dans la région du Sahel où les populations sont pauvres se trouvent être facilement la proie des réseaux de recrutement des groupes terroristes. A ce titre, plusieurs organisations, plus particulièrement l'Union européenne, ont décidé d'apporter leur soutien à la mise en œuvre de tout projet de développement qui irait dans le sens d'une amélioration de leur situation socio-économique. Des projets de ce type, c'est-à-dire structurants – ils existent déjà , à l'image de la Transsaharienne, qui demeure un véritable moyen de désenclavement de toute la région. Les participants savent, et ils l'ont dit clairement, que les mesures sécuritaires sont nécessaires, mais «ne s'auraient suffire et doivent être accompagnées impérativement de mesures visant à assurer en parallèle un développement économique et social». Enfin, et c'est important de le souligner, la conférence a tenu à exprimer sa préoccupation à propos de la circulation des armes à partir de la Libye, des armes de tous calibres et dont certains ont pu être interceptées par les pays du champ, le Niger en l'occurrence, destinées, à coup sûr, aux groupes d'Aqmi qui sévissent dans la région. Cela n'est pas sans aggraver la situation sécuritaire de ces pays. Il ne faut surtout pas conclure sans souligner l'hommage rendu par les participants à l'Algérie pays organisateur pour son «rôle central dans la lutte contre les fléaux du terrorisme, le crime organisé et la pauvreté dans la région».