Photo : Slimene S.A. La phase de fonctionnement non commercial (FNC) du métro d'Alger a, d'ores et déjà, débuté. depuis jeudi et durant 8 semaines on procèdera à une sorte de répétition générale. «Cette période de 8 semaines correspond à la dernière phase avant la mise en service d'un projet de la ligne de métro», a déclaré M. Pascal Garret, directeur général de la RATP El Djazaïr, jeudi dernier au siège du poste de commande centralisé (PCC) aux Annassers. Il précisera que «cela signifie, notamment que les travaux et les essais menés par les constructeurs sont terminés pour permettre au futur opérateur du réseau de transport de commencer à prendre la main sur le système et les équipements». Cela dit, «l'objectif final étant la réussite de la mise en service commerciale de la ligne 1», a-t-il indiqué. En d'autres termes, le système tel qu'il est conçu au jour d'aujourd'hui, n'a pas été «encore exploité dans sa globalité». C'est donc «l'ensemble des systèmes et des équipements» qui vont être «exploités», à la fois «en commun et de manière continue» et à travers «le fonctionnement non commercial (FNC)». C'est une sorte de «répétition générale», appelée communément «marche à blanc et qui consiste à «former des personnels d'exploitation et de maintenance du futur opérateur du système de transport». Parmi les points nodaux de cette phase, figurent «l'application et le contrôle sécuritaire des procédures d'exploitation» suivantes : «dépannage du train, ouverture et fermeture des stations, échange de titres de transport, information des voyageurs et utilisation du système de désenfumage». Pour sa part, M. Aomar Hadbi, en sa qualité de PDG de l'entreprise du métro d'Alger (EMA) a, dans une brève allocution, déclaré que c'est «le poste de commande centralisé qui régule l'activité du métro, le trafic, les différentes stations et la ventilation. C'est un poste qui permet de diriger tout le système d'exploitation». Celui-ci, pour rappel, se trouve au complexe des Annassers. Il ajoute : «C'est un système à pilotage automatique avec conducteur pour actionner les commandes à la station et le pilotage se met en route». «Mais, poursuit-il, il y a la commande manuelle de contrôle en cas de problèmes. C'est un système qui a fait ses preuves à New York et à Barcelone notamment». La cérémonie officielle du lancement non commercial du métro d'Alger est présidée par le ministre des Transports, Amar Tou, visiblement heureux de constater que le projet, qui date du début des années 1980, est devenu réalité. «L'Etat interviendra pour soutenir le ticket du métro dont les différentes formules de tarifications proposées aux voyageurs seront divulguées la semaine prochaine», a-t-il fait remarquer. Il ajoute : «Les travaux d'extension Hai El Badr-Aïn Naâdja et Grande Poste-Place des Martyrs sont pris en charge par le groupe Cosider et une entreprise allemande». Le ministre a, en outre, déclaré que le lancement commercial du métro d'Alger se fera vers la fin octobre ou début novembre. Notons que durant la cérémonie, 4 permis de conduire ont été remis aux jeunes conductrices et conducteurs. Au programme de la visite du ministre, le PCC (Poste de commande centralisé) où des explications lui ont été fournies et la montée dans le métro d'Alger à partir de la station Les Fusillés (Ruisseau) en direction de la station terminus de Hai El Badr (Bachdjarah) où une halte était au rendez-vous pour visiter les installations. Au retour, une halte a été également observée à la cité Mer et Soleil (Hussein-Dey) pour les mêmes raisons. A partir de Hussein-Dey, le métro d'Alger a fait exactement 10 minutes pour rallier la station de la Grande-Poste en passant par la cité Amirouche, Les Fusillés, le Jardin d'Essais, Hamma, Aïssat Idir, 1er-Mai et Khelifa-Boukhalfa. - Ce qu'il faut savoir - Caractéristiques echniques - 10 stations dont 9 souterraines à quais latéraux. Il s'agit de la Grande-Poste, Khelifa-Boukhalfa, 1er-Mai, Aïssat-Idir, Hamma, Jardin d'Essais, Les Fusillés, cité Amirouche, cité Mer et Soleil. - Seul le terminus Hai El Badr est conçu en aérien à 3 voies et 2 quais centraux. - Longueur de ligne : 8500 mètres - Conduite automatique avec agent de conduite - 1 dépôt (Bachdjerah) en bout de ligne - 1 poste de contrôle centralisé (PCC) au complexe les Annasser en milieu de ligne. - Tunnel monotube à 2 voies - Caractéristiques du matériel roulant - 14 trains de 6 voitures - Longueur total : 108 m - Largeur : 2,83 m - Intercirculation entre les voitures - 8 portes par voiture (4 par côté) - Capacité : 1290 passagers - 210 assis+1080 débout (6 p/m2) - Vitesse maximale : 70 km/h - Plus de 500 emplois directs ou indirects créé par RATP El Djazaïr en plus des 400 agents de sécurité.