L'enseignement dans les écoles privées constitue de plus en plus une alternative pour les familles. Mis à part la volonté d'offrir, ce qui est à leurs yeux, une instruction de qualité, ils éprouvent aussi le besoin d'assurer la sécurité à leurs enfants. Sinon pourquoi ces parents là mettent-ils le paquet si ce n'est pour garantir des horaires fixes, la demi-pension, un encadrement pointilleux et le transport pour certains ? En effet, beaucoup de parents exerçant une activité professionnelle se ruinent pour assurer de telles commodités à un prix qui n'est pas toujours à la portée de leur bourse. L'essentiel pour eux est que leurs enfants les attendent bien sagement à l'intérieur de l'école une fois les cours finis. Une virée dans les différents établissements scolaires privés d'Alger, traduit le soulagement des parents fonctionnaires, contraints de laisser leurs enfants tout au long de la journée. Pour eux, les écoles privées sont l'unique issue leur permettant de travailler tranquillement pendant que leur progéniture étudie en toute quiétude. En effet, pour l'année scolaire 2011/2012, les établissements privés ont maintenu leurs horaires de 8h30 à 16h30. Un emploi du temps qui arrange les parents qui viennent chercher leurs enfants en fin de service. A l'école Les Glycines, Mme Rachida Adnane Benmansour, fondatrice et directrice du groupe scolaire et vice-présidente de l'Association nationale des écoles privées agréées chargée des relations externes, maintient les horaires de cours pour la tranquillité des parents, mais aussi pour l'équilibre des enfants. Pourquoi changer les horaires étant donné que des programmes culturels sont intégrés pour tous les cycles y compris pour le primaire ?, interroge-t-elle. Sur la question relative aux horaires continus établies par le ministère de tutelle, Mme Benmansour souligne que le système en question n'est pas à la portée de toutes les écoles du moment que celles-ci enregistrent un déficit matériel pour la prise en charge des enfants au-delà de 14h. Pour elle, il est préférable de continuer les cours jusqu'à 16h pour arranger les deux parties (parents et enfants). Elle explique dans le même contexte, qu'assurer des horaires continus exige une formation spécialisée. Les raisons ? «Ce ne sont pas tous les enseignants qui ont une connaissance des matières facultatives», dira-t-elle. Raison pour laquelle, ajoute-t-elle, cette décision doit être accompagnée d'une formation préalable et d'une disponibilité de l'école.«L'enseignement doit se poursuivre normalement, conformément à l'emploi du temps tracé par l'école en question pour éviter la sortie précoce des écoliers particulièrement ceux du cycle primaire», recommande la directrice. Elle estime que l'idée de garder les enfants au sein des établissements scolaires au-delà de 14h est une initiative correcte si elle est soumise à la loi d'orientation de la réforme scolaire 2008 qui impose l'initiation des élèves aux langues étrangères et nouvelles technologies ETICE pour être au diapason des écoles des rives développées. Même constat au niveau de l'école privée primaire, «Art et Savoir» de Ain Benian. Selon Mme Djellal, enseignante, les horaires de cours seront maintenus tout au long de l'année scolaire. «Ça arrange beaucoup les parents qui travaillent, dont les enfants n'ont pas où aller après les cours», dira-t-elle. Au niveau de cette école, les cours commencent à 8h et finissent à 16h. Les enfants sont gardés à midi dans la mesure où l'école est dotée d'un réfectoire pour leur assurer le déjeuner. «Les parents ne sont pas angoissés à l'idée de savoir que leurs enfants sont à l'intérieur de l'établissement scolaire.» Mme Mezridi, Fondatrice de l'établissement «Ma petite école» à Dély Ibrahim, maintiendra, elle aussi, le même programme et les mêmes horaires des cours. «Les enfants ne doivent pas être perturbés pendant le cursus scolaire», dit-t-elle. Dans son école, le volume horaire dépend des classes (maternelle, petite section, préscolaire et primaire de la première à la cinquième année). L'établissement est soumis à un calendrier de vacances identique à celui de l'école publique. Enfin, les directrices d'établissement privé rencontrées certifient que les enfants suivent le même cursus que celui dans le secteur public, à la différence que ce dernier souffre du problème de la surcharge des classes.