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Les arts : vains pour certains, facultatifs pour d'autres
Constantine
Publié dans La Tribune le 10 - 06 - 2010

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Pour la plupart des parents à Constantine, l'éducation artistique et la culture pour les enfants sont vaines. «Je veux juste que mes enfants se surpassent. Déjà que les programmes sont assez volumineux», estime un parent. Lui emboîtant le pas, un autre renchérira : «Leur cursus scolaire est le plus important. L'artistique est pour le moins facultatif.» Deux avis qui donnent un aperçu de la place réservée aux arts et à la culture dans l'éducation des enfants.Il est certes utile de prodiguer aux élèvés les énseignements qui leur permettront de se doter des outils et des connaissances dont ils auront besoin tout au long de leur vie active, mais une
éducation, pour être complète, ne peut faire l'économie du spirituel, de l'artistique, de l'imaginaire,…
Le travail à l'école doit donc aménager une place conséquente pour les arts. En classe, il semble bien que les moyens et équipements sont disponibles pour transmettre les rudiments de certains arts, notamment la musique et la peinture. Toutefois, il apparaît sous un autre angle que le volume horaire retenu n'est pas suffisant pour permettre à l'enfant de découvrir réellement ces arts et de maîtriser les instruments de musique et/ou le matériel et les techniques de peinture.
En fait, tout ce que l'école réussit, peut-être, c'est éveiller un désir d'apprendre chez l'enfant qui, dès lors tarabustera ses parents pour qu'ils lui achètent un instrument et l'inscrivent à des cours au conservatoire ou à la maison des jeune qui joue le modeste rôle d'école d'apprentissage. Les plus intéressés s'accrochent et les moins portés sur les arts lâchent. Mais vouloir n'est pas pouvoir.
Il y a d'abord le problème des places pédagogiques. Ce n'est pas tous ceux qui voudraient s'inscrire qui seront d'emblée acceptés à l'école de musique de Constantine. La qualité de l'enseignement est pointue en ce lieu, car elle frôle le professionnalisme.
Et si on ne veut pas ou on ne peut pas faire de la musique, il n'y a pas grand-chose d'autre à faire.
La capitale de l'Est, si elle demeure stérile en matière de cinéma, en témoigne l'inexistence de salles de ciné fonctionnelles, renferme cependant un théâtre et des bibliothèques municipales assez pourvues en livres. Mais ce qui manque, ce sont des acteurs, associations ou institutions, aptes à produire et réaliser des programmes spécifiques et simplifiés destinés aux enfants en ces temps de vacances. Il est vrai que des présentations et des prestations ont été programmées au printemps avec diverses manifestations culturelles, mais la part des enfants était plutôt réduite. Et une fois les grandes vacances arrivées, les organismes baissent les bras. A leurs yeux, l'activité artistique est conjoncturelle et périodique. Ainsi, les enfants, qui ne demandent qu'à découvrir, n'auront que la rue, les cybercafés et autres salles de jeux pour meubler leurs journées comme ils peuvent avec ce qu'il y a. Tous les regards sont braqués sur la mer.
Il est évident que, lors des périodes chaudes, le tempo des activités enregistre une baisse mais pas au point de s'arrêter et de plonger le quotidien des enfants dans la monotonie et l'oisiveté. Dès lors, c'est l'auto-instruction qui prend le relais. Quand ils sont encadrés par leurs parents, ce qui n'est pas toujours le cas, les enfants arrivent à trouver quelques espaces culturels, sinon ils se rabattront sur les jeux de société pour occuper leur temps dans une cité millénaire déserte en moyens de divertissements.
Les autres ont les téléchargements de jeux via Internet et/ou la télévision.
Pour changer cette situation, les institutions culturelles et les associations devraient opérer dans le sens de la création et prendre le relais des écoles une fois les classes fermées. Et ce, afin d'offrir à tous les enfants l'opportunité de découvrir le beau à travers les arts et la culture. On pourrait même penser à «imposer» dans un premier temps la lecture qui ne parvient pas à s'installer dans les espaces constantinois malgré l'existence de bibliothèques, salles de lecture, librairies et une grande masse de livres qui y sommeillent. D'où le rôle des acteurs municipaux qui doivent y mettre du leur pour faire découvrir aux jeunes les délices de la lecture. «Intéresser un enfant à un livre, au cinéma, à la musique ne requiert pas beaucoup de moyens. C'est la volonté de faire et le désir de bien faire qui garantiront cet apprentissage avec l'aide bien évidemment des parents sans lesquels les enfants finiront par se détourner des arts», analyse un animateur local.
En parallèle, les actions menées par les associations locales sont quasi limitées. Elles relèguent la demande infantile au second plan, sinon pour justifier une animation programmée et la demande de subventions. L'engagement pour les enfants se fait rare. On a plus tendance à opter pour des shows occasionnels que de verser dans des actions artistiques pédagogiques en direction des enfants.


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