Les assises nationales sur le développement local se tiendront le 22 décembre prochain au Palais des Nations. Elles devraient conclure un long processus de concertations lancé début septembre et déboucher sur une synthèse globale consacrée à la bonne gouvernance des collectivités locales. L'essentiel des recommandations sera transmis au gouvernement qui examinera les modalités de leur mise en œuvre effective. La concertation nationale sur le développement local se fera de la base au sommet. Elle concernera les 1 541 communes du pays, à l'effet de dégager des recommandations appropriées destinées à améliorer la gouvernance des collectivités locales, ainsi que les relations entre l'administration et le citoyen. C'est dans cet esprit que s'inscrit la tournée que mène actuellement le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed Seghir Babes, à l'intérieur du pays. Il poursuivra aujourd'hui son périple avec au programme trois wilayas de l'extrême-Sud à savoir Tamanrasset, Adrar et Bechar. C'est la troisième étape d'un long périple qui conduira M. Babes et la délégation qui l'accompagne, dans l'ensemble des régions du pays dont la mission consiste à écouter les préoccupations, propositions et attentes de la population, des représentants du mouvement associatif, des élus locaux et de l'administration locale. La feuille de route arrêtée fin mai par le CNES en collaboration avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales est axée sur la concertation nationale sur les objectifs du développement local qui se déroule en trois étapes. 19 wilayas dont dix du Sud sont retenues pour accueillir les rencontres de cette première phase qui s'étalera jusqu'au début du mois de novembre prochain. Les 9 autres wilayas, des régions des hauts plateaux et de l'intérieur, accueilleront, quant à elles, des rencontres avec la population locale et celles des wilayas limitrophes. La deuxième étape consiste en l'organisation, durant le mois de novembre, d'assises régionales dans six wilayas (Ghardaïa, Tiaret, Oran, Constantine, Sétif, Alger). Ces rencontres verront la participation de délégués issus de toutes les wilayas impliquées dans la phase précédente. Constituant les deux tiers de la société algérienne, la jeunesse sera massivement associée aux étapes de cette concertation dans le but de l'engager et la responsabiliser davantage dans la gestion des affaires locales et aussi celles de la Nation. C'est l'option de l'Algérie pour le traitement des grands mécanismes devant mener vers une économie impliquant tous les acteurs sociaux et partenaires économiques. M. Babes avait affirmé, dimanche dernier, à Illizi, que la situation locale, régionale et internationale actuelle était très difficile et nécessite un fort engagement pour l'unité nationale. «La mobilisation de la population pour l'unité nationale demeure la seule solution pour faire face aux conditions difficiles», a-t-il souligné. Il estime que la démarche entreprise par l'Etat d'impliquer tous les acteurs du développement de la base au sommet a pour objectif de pallier le déficit en matière de dialogue social. Il s'agit aussi de promouvoir une politique nationale d'écoute et d'échange d'idées afin d'apporter des réponses et solutions concrètes aux attentes de la population selon les spécificités sociales et culturelles de chaque région.