Photo : Horizons. C'est à croire que le nul ramené, lors de la seconde journée du championnat de Ligue 1, de la lointaine El Khroub devant l'ASK, a été revigorant pour le Mouloudia d'Oran. Ce déplacement jugé auparavant périlleux, s'est, en fin de compte, révélé bénéfique puisqu'il a serré les liens des joueurs avec leur entraîneur. Ces derniers avaient, en effet, promis la veille de la rencontre, de rentrer à Oran avec un résultat positif pour encourager Hadj Mansour que d'aucuns trouvent «très flexible avec les joueurs et avec la discipline». Ce résultat arraché avec les tripes, a aussi poussé l'actuel président de la SSPA-MCO, Larbi Abdelillah, à sortir de sa réserve : «Il faut qu'on nous laisse travailler. L'équipe actuelle est en pleine reformation et l'effectif, majoritairement jeune, doit être entourée de toute l'attention pour démontrer qu'elle est capable d'aller loin». Revenant sur la crise financière qui frappe de plein fouet le MCO, le P-DG de la SPA dénonce : «Les autorités locales n'ont encore versé aucune subvention au Mouloudia et les deux milliards de la wilaya dont tout le monde parle, sont toujours bloqués. Même l'argent, un milliard, provenant de l'APC d'Oran n'a pas encore été débloqué. D'ailleurs, et selon le ministère de la Jeunesse, cet argent, contrairement à ce qui a été prétendu, est destiné à la SSPA et non au CSA.» Loin de toutes ces querelles de clocher, ce qu'il faut retenir, c'est que le Mouloudia d'Oran a grandement besoin d'argent. Selon des sources, même les frais du dernier déplacement à El Khroub avaient été pris en charge par Mohamed Belhadj, dit Baba, qui avait, auparavant, aidé le MCO à procéder à des recrutements, en lui avançant deux milliards de centimes. Ce providentiel bailleur de fonds qui ne fait même pas partie du cercle restreint des décideurs du MCO, est en train de prouver que ce n'est pas en s'adonnant à une guerre par médias interposés que l'on aide le club cher à El Bahia à sortir la tête de l'eau. Pour sa part, l'entraîneur Hadj Mansour trouve que l'équipe connaît des retards sur tous les plans : «Pour arriver à créer un groupe solide et homogène, il faut du temps. Laissez-nous travailler et jugez-nous d'ici cinq ou six matches.»Certains joueurs, comme le gardien Fellah, qui exigent immédiatement leur dû, vont-ils patienter jusqu'à cette échéance ? On le saura, ce samedi face à El Eulma.