La wilaya de Souk Ahras a célébré, mardi, la journée mondiale du Tourisme bien qu'elle soit, dans ce domaine, encore loin des normes. En effet, en plus de l'inexistence d'infrastructures hôtelières, le centre ville est très pauvre en matière de sites touristiques. L'Olivier de saint Augustin compte parmi les rares, pour ne pas dire le seul, vestiges susceptibles d'attirer les touristes. Cela dit, assure Saâd Agoujil, wali de Souk Ahras, les collectivités locales comptent exploiter les sites archéologiques romains situés en dehors de la ville. «La wilaya a développé cinq projets de zones d'extension touristiques à travers son territoire. Nous allons également nous tourner vers le tourisme de loisir et pour cela, nous comptons essentiellement sur les investisseurs», dit-il. Dans cet ordre d'idées, poursuit-il, toutes les mesures adoptées dans le cadre de le loi de finances complémentaire pour 2011 seront appliquées au profit des investisseurs. «Le foncier touristique constituait un grand problème pour les investisseurs privés qui ont manifesté leur intérêt pour la région. Mais grâce à la LFC 2011, le problème du foncier sera levé», précise-t-il. «Nous ne voulons plus être une ville de passage pour les touristes ou les voyageurs. Nous ambitionnons de faire de cette ville un pôle touristique où les visiteurs trouveront toutes les commodités nécessaires», souligne-t-il. Car se tourner vers le tourisme, selon lui, n'est pas un choix mais une nécessité. «Souk Ahras ne peut pas, par sa nature, supporter une lourde industrie. Des usines de transformation peuvent y être implantées mais pas les usines de production. Cela détruirait la flore dont jouit la région. Les forêts représentent 30% du sol de la wilaya. La région est agricole de vocation mais le tourisme est une autre de ses atouts que nous voudrions exploiter». M. Agoujil n'omettra pas de relever qu'il a sollicité des agences de voyages pour développer le tourisme local. «Ces agences sont tenues de promouvoir le tourisme local au lieu de faire de la publicité sur la Tunisie (située à une quarantaine de kilomètres de Souk Ahras)», déplore-t-il. Pour sa part, Zoubir Boukaabach, directeur du tourisme de la wilaya de Souk Ahras, a fait savoir que deux hôtels seront construits au centre ville d'ici la fin de l'année. Une décisison de grande portée quand on sait que «chaque saison, nous recevons environs 250 touristes. Mais ce sont des touristes de passage puisque nous ne n'avons pas de structures d'hébergement». Un cadre de l'Office du tourisme de la région estime que non seulement les investissements dans ce créneau sont inexistants à Souk Ahras, mais en plus, la culture touristique y est quasiment absente. C'est dire l'ampleur du chantier.