Un sérieux risque de santé publique. Malgré tous les efforts consentis et les projets programmés dans le cadre des différents programmes de développement local, la situation de l'environnement ne s'est toujours pas améliorée dans la wilaya de Bejaïa. Une situation que pourtant les autorités locales ne cessent de prétendre améliorer, à la grande stupéfaction des citoyens qui pointent d'un doigt accusateur les élus et les services concernés. Car, à maintes reprises, l'on a annoncé la prochaine réalisation de centres d'enfouissements techniques (12 CET) et la délocalisation de la décharge de Boulimat, mais ces réalisations tardent à voir le jour à cause des oppositions déclarées à ces projets. En effet, beaucoup reste à faire dans ce secteur qui pose de sérieux risques de santé publique. A titre indicatif, beaucoup de villages souffrent de l'absence ou de la défectuosité du réseau d'assainissement, des décharges sauvages poussent un peu partout comme des champignons, notamment aux abords des routes nationales ou le long du littoral. Les égouts à ciel ouvert viennent tout aussi contribuer à ce marasme et avec tout le risque de prolifération des maladies, notamment aux abords des oueds où se déversent les eaux usées. Pourtant, ce ne sont pas les projets qui manquent dans ce domaine, avec la prise de conscience de tous les concernés sur la détérioration de l'environnement dans la wilaya ces dernières années. Mais reste la concrétisation qui ne suit souvent pas, au grand dam des citoyens. Au chef-lieu de la wilaya, les services d'hygiène de la commune viennent de renforcer leurs équipements de 4 nouvelles bennes tasseuses, en attendant 6 autres qui arriveront les jours prochains de Turquie, ce qui permettra, selon M. Haneche Tahar, maire de Bejaïa, un ramassage systématique des ordures et le maintien de la propreté, en sus des 600 poubelles qui seront mises en place à travers les quartiers de la commune. A cela, devra suivre la contribution de la population locale par le respect des horaires des sorties des ordures et les emplacements mis à cet effet. En effet, la société civile et le mouvement associatif se doivent de jouer le jeu dans la sensibilisation et l'organisation de campagnes de volontariat.