Photo : Archives Le président de la République, qui prendra part aux travaux du sommet du G8 prévu à L'Aquila (Italie), du 8 au 10 juillet prochain, sur invitation du président du Conseil italien, M. Silvio Berlusconi, a plaidé, à Syrte, devant le Comité de mise en œuvre du Nepad, pour le renforcement du partenariat G8-Afrique. Devant les chefs d'Etat africains, M. Bouteflika, qui représentera le continent noir devant les huit puissances mondiales, estime que le Partenariat avec l'Afrique mérite d'être évalué en tant que volonté commune des deux parties de donner une nouvelle impulsion à leur coopération. Pour le chef de l'Etat, la crise économique et financière mondiale, qui frappe aujourd'hui de plein fouet les pays africains et qui tend à saper les efforts qu'ils déploient sur la voie du renouveau de notre continent, vient rappeler, de manière aussi claire qu'évidente, les termes dans lesquels le partenariat Afrique-G8 doit continuer à se poser. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a prononcé, hier, à Syrte (Libye), une allocution devant le Comité de mise en œuvre du Nepad sur le renforcement du partenariat G8-Afrique, dont voici le texte intégral : «Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs, Le partenariat dans lequel l'Afrique s'est engagée avec le G8, en vue de mobiliser l'appui international nécessaire à la mise en œuvre du programme Nepad et à la réalisation des Objectifs de Développement du Millénaire en Afrique, garde toute sa validité et toute sa pertinence. La contribution effective de ce partenariat au développement de l'Afrique est indéniable quand bien même nous sommes tous convaincus qu'elle se situe en-deçà de nos attentes légitimes. La crise économique et financière mondiale qui frappe aujourd'hui de plein fouet les pays africains et qui tend à saper les efforts qu'ils déploient sur la voie du renouveau de notre continent vient rappeler, de manière aussi claire qu'évidente, les termes dans lesquels le partenariat Afrique-G8 doit continuer à se poser. Elle dévoile, en même temps, les effets particulièrement préjudiciables des facteurs externes et exogènes sur lesquels notre continent est dépourvu d'emprise. La vulnérabilité du continent africain à cette crise qu'il subit ne fait que souligner l'impérieuse et urgente nécessité de redynamiser le dialogue entre le G8 et l'Afrique, pour permettre au partenariat que nous développons avec les pays les plus industrialisés de jouer pleinement son rôle de soutien et d'accompagnement de l'Afrique dans son entreprise de mise en œuvre du Nepad et de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Monsieur le Président, La disponibilité de nos partenaires au développement depuis le sommet du G8 à Heiligendamm, en 2007, à accorder un intérêt renouvelé à leur partenariat avec l'Afrique, est à l'évidence un développement prometteur que nous apprécions à sa juste valeur, dans la mesure où elle nous paraît annonciatrice d'une véritable redynamisation de ce partenariat. De ce point de vue, l'Algérie se félicite de la décision prise lors du sommet d'Hokkaido Toyako en 2008, en faveur de la redynamisation du partenariat G8-Afrique, qui conforte aussi bien l'appel des chefs d'Etat africains dans ce sens que la décision de l'Union africaine d'entreprendre une étude d'évaluation des différents partenariats avec l'Afrique pour mesurer leur efficience et leur apport réel au développement du continent. Nous nous félicitons également de l'initiative louable de la présidence italienne du G8 d'opérationnaliser la décision d'Hokkaido, en réactivant effectivement le mécanisme de suivi G8-G5+3 dont la valeur ajoutée pour le renforcement du partenariat entre les deux parties ne fait aucun doute. En effet, la mise sur pied d'un mécanisme de consultation, pour la préparation du dialogue G8-Afrique et des rencontres du Forum pour le Partenariat avec l'Afrique mérite d'être évalué en tant que volonté commune des deux parties de donner une nouvelle impulsion à leur coopération. Monsieur le Président, L'efficacité avec laquelle le mécanisme en question a permis cette année de conduire le processus préparatoire de la 12e session du Forum de partenariat avec l'Afrique et le segment Afrique du prochain sommet du G8, nous conforte dans la justesse de notre approche de consolidation du Partenariat G8-Afrique, dans l'intérêt mutuel des deux parties. Le maintien en l'état du format G8-Afrique, la concertation qui a présidé à l'élaboration et l'examen de l'ordre du jour de ce segment du sommet du G8, ainsi que l'adoption d'un communiqué conjoint sont, de notre point de vue, autant d'éléments qui témoignent d'une évolution que nous souhaitons durable dans notre relation avec nos partenaires. Tout en saluant l'engagement dont la présidence italienne du G8 continue de faire preuve pour faire franchir une nouvelle étape qualitative au dialogue Afrique-G8, nous formons le vœu que cette nouvelle dynamique soit consolidée à la faveur de la tenue des prochains sommets des pays les plus industrialisés. En évoquant justement ce partenariat qui lie l'Afrique avec les membres de l'OCDE et les institutions multilatérales concernées, je voudrais relever avec satisfaction les progrès qui sont venus le conforter. Il s'agit notamment des décisions arrêtées avec nos partenaires et qui concourent à consolider la véritable vocation de ce mécanisme et à lui confier un mandat clairement orienté vers l'action concrète et efficiente. A l'instar du dialogue G8-Afrique, l'institutionnalisation de nouvelles méthodes de concertation et de travail du Forum pour le partenariat avec l'Afrique est une évolution favorable, qui en plus de clarifier davantage la valeur ajoutée attendue de ce forum, participe de l'exigence d'un véritable suivi et d'une véritable évaluation des engagements pris par nos partenaires en direction de notre continent. Je vous remercie de votre aimable attention».