Lors de la rencontre tenu le vendredi 16 octobre au CHU Nefissa Hamoud ex-Parnet sur « myélome et rein » et organisée par le chef de service de néphrologie du PR F. Haddoum, les spécialistes ont débattu différents aspects de cette maladie en commençant par l'état des lieux en Algérie aux nouvelles perspectives concernant les moyens diagnostics récents et les progrès en matière de prise en charge. Selon M. Saïdi hématologue au CHU Batna et coordinatrice nationale du groupe myélome « GETMA », le myélome multiple (MM) ou maladie de Kahler est la 2ème hémopathie maligne en Algérie après les lymphomes non-hodgkiniens. Lors d'une enquête épidémiologique menée par ce groupe de 1994 à 2005 sur des dossiers médicaux de 12 services d'hématologie, l'incidence du myélome a été évaluée à 1.1/100 000 habitants par an et lors d'une mise à jour récente(2007)/13 services: l'incidence a été de 1.6. L'âge médian de l'atteinte était 62 ans (25- 85 ans) contre70 ans en France; la spécialiste a expliqué que cette maladie touchait une tranche de population plus jeune par rapport a ce qui a été décrit dans les pays occidentaux car la population algérienne est jeune. 13% des patients de cette enquête avait moins de 40 ans contre seulement 3% en Europe et 16% Maroc. Cependant le DR Saidi a rajouté que l'incidence est sans doute sous estimée car cette enquête a été menée uniquement sur les dossiers des malades hospitalisés au niveau des services d'hématologie alors qu'il y en a dans d'autre comme les services de rhumatologie, de néphrologie et de médecine interne. D'où la nécessité de créer un registre national afin d'estimer réellement le nombre de nouveaux cas/an et de mettre au point une thérapeutique adaptée. Car la prise en charge du MM en Algérie n'est pas codifié et est fonction des disponibilités des drogues. Il est également indispensable d'ouvrir des centres de greffe au centre, à l'est et l'ouest, vu que la greffe reste le meilleur traitement pour les MM chez les sujets jeunes de moins de 65 ans. D'autres spécialistes venus de France ont participé dans un but de parler des nouveaux moyens de dépistages mais également des nouvelles drogues qui augmenteraient la survie actuelle du MM au point de parler de maladie chronique (survie à 10 ans).