Photo : Horizons. 100 milliards DA sont destinés, dans le cadre de la loi de finances pour l'exercice 2010, à la lutte contre le chômage dont 48 milliards DA pour le financement des allocations forfaitaires de solidarité et la création d'emplois d'attente, 24 milliards DA destinés aux caisses à la faveur du dispositif d'aide d'insertion professionnelle et 10 milliards DA destinés aux caisses de sécurité sociale en contrepartie des abattements sur la part patronale des cotisations sociales dans le cadre des mesures d'encouragement à la création d'emplois par les entreprises. Des mesures, certes, salutaires, soutenant davantage les nombreuses initiatives prises au profit des jeunes chômeurs non qualifiés en quête d'un emploi ou d'un diplôme leur permettant d'affronter le monde du travail. Adoptée par le gouvernement, la politique d'insertion professionnelle de 90.000 jeunes chômeurs âgés de 18 à 40 ans sera effective à partir de janvier prochain pour une enveloppe financière de 6,93 milliards DA . Invitée hier de la radio, Mme Nacéra Mérouani, directrice des programmes de l'emploi et de l'insertion à l'Agence de développement social, a, d'emblée, précisé que les 6000 DA que percevront mensuellement les concernés ne constituent nullement une prime de chômage ou un RMI (revenu minimum d'insertion). Il s'agit tout simplement d'un dispositif mettant pour la première fois les jeunes chômeurs en situation d'activité dans des organismes d'accueil pour apprendre un métier, un savoir-faire à l'effet de s'intégrer progressivement dans le monde du travail, avec plus de possibilité. L'avantage de cette mesure est qu'elle s'adresse aux jeunes qui ont peu ou pas de qualification du tout. Etant un soutien supplémentaire au profit d'une catégorie de jeunes défavorisés, cette mesure s'inscrit dans le sillage de tout ce qui a été entrepris jusqu'à présent et compte d'ailleurs pallier les nombreuses défaillances. «C'est une amélioration de l'ancien dispositif des années 90, Emploi des jeunes, qui s'adressait aux jeunes de 18 à 30 ans», a précisé Mme Mérouani, ajoutant qu'à la différence de l'ancien système qui s'adressait aux collectivités locales et aux administrations, les initiateurs du nouveau dispositif ont sollicité les entreprises, les artisans et les coopératives agricoles à la demande du ministère de l'Agriculture et les associations qui voudraient bien assurer le rôle de tutorat et de parrainage de ces jeunes pour leur apprendre un métier et les réinsérer dans la vie sociale. Selon Mme Mérouani, les jeunes retenus seront mis en entreprises. Ce qui leur permettra de connaître les règles d'une entreprise et celles du travail à même de s'adresser à un marché de travail avec une valeur ajoutée. Loin de se substituer aux dispositifs mis en place par le département de l'emploi, à l'exemple du DAIP (dispositif d'activité d'insertion professionnelle), Mme Mérouani estime que le dispositif s'adresse principalement aux personnes en difficultés ; les catégories de jeunes qui n'arrivent pas à s'insérer dans la vie sociale et professionnelle et résidant dans des zones poches de pauvreté là où l'activité économique n'est pas importante. Les intéressés voulant s'inscrire dans ce dispositif, n'auront qu'à se présenter au guichet de la direction de l'action sociale de leur commune. Là, chaque jeune sera orienté en fonction de sa qualification en fonction de sa situation sociale vers les dispositif que gère la DAS. Elle précise, par ailleurs, que la direction de l'action sociale assure à travers ses cellules de proximité un accompagnement presque personnalisé à ces jeunes. Un suivi permettant aux encadreurs d'identifier les jeunes bénéficiaires et leurs problèmes. Et de connaître au détail près le comportement des jeunes apprenants et leurs relations avec leurs employeurs. Ces derniers sont aussi tenus de soutenir leurs employés et de déceler leurs aptitudes, pour pouvoir les insérer durablement dans le monde du travail. Il n'y a pas de statistiques fiables concernant les catégories défavorisées, mais la direction de l'action sociale forte son expérience, fait part de 180.000 à 200.000 demandeurs annuels aux dispositifs d'aide ou d'insertion professionnelle.