Le projet de loi de finances 2010, adopté la semaine dernière en conseil des ministres, s'inscrit d'ores et déjà dans le cadre de la stratégie globale de développement que l'Algérie a déjà lancée. En dépit d'un contexte de détérioration rapide de la situation économique et financière à l'échelle mondiale, l'Algérie est parmi les pays qui semblent tirer le mieux leur épingle du jeu. C'est ce qu'ont soutenu, hier, les intervenants, notamment l'économiste Abderrahmane Belayat, de l'émission " Evénement à la une ", de la chaîne III, de la Radio nationale. Pour Belayat, le choix du prix moyen de 37 dollars le baril de pétrole, comme prix de référence n'est pas fortuit. Si ce dernier a été choisi d'une façon démesurée, c'est-à-dire moins ou plus de 37 dollars, la situation serait préoccupante. "C'est un prix de référence sage, réaliste, et qui permet de constituer une bonne loi de finances". Concernant le taux de croissance estimé à 4%, 5,5 HH, l'économiste a déclaré que ce taux va permettre de booster l'économie nationale, et que le projet de loi de finances a permis de donner quelques réponses aux interrogations et attentes des opérateurs économiques, et aux ménages en particulier, notamment en ce qui concerne les 1000 milliards de dinars de la politique sociale. Le gouvernement prévoit, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2010, pour les recettes, 3 081 milliards de dinars et 5 860 milliards en dépenses. Le déficit budgétaire attendu sera couvert par les disponibilités du fonds de régulation des recettes dont les avoirs se situent à plus de 4 000 milliards de dinars. Pour le budget de fonctionnement, le gouvernement prévoit une bagatelle de 2 838 milliards de dinars soit une augmentation de 6,6% par rapport à l'exercice en cours. Le montant réservé au fonctionnement des services de l'Etat sera de 1 600 milliards de dinars. Ainsi, on compte recruter 60 000 nouveaux agents et des dépenses salariales qui s'élèveront à 925 milliards de dinars. Pour l'incidence de la révision du salaire minimum garanti (SNMG) et de la mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire, le gouvernement a prévu une bagatelle de 230 milliards de dinars. En outre, le projet de loi de finances 2010 consacrera 158 milliards de dinars au fonctionnement des services, 168 milliards dinars aux subventions aux communes à travers le Fonds commun des collectivités locales, et 92 milliards DA au titre de la provision groupée de fonctionnement de l'Etat. Selon le même document, le gouvernement prévoit des dépenses de 1 000 milliards DA pour la politique sociale de l'Etat. Il s'agira de 453 milliards DA de subventions aux établissements hospitaliers, en hausse de plus de 8%, 37 milliards dinars de contribution annuelle au fonds de réserve des retraites, 190 milliards de dinars de concours publics aux versements de pensions de retraites et petites pensions, ainsi que d'indemnités complémentaires de retraites et de pensions, à diverses catégories de citoyens. La lutte contre le chômage bénéficiera, elle aussi, de 100 milliards de dinars dont 84 milliards pour le financement des allocations forfaitaires de solidarité et la création d'emplois d'attente, 24 milliards pour le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) et 10 milliards destinés aux caisses de sécurité sociale, en contrepartie des abattements sur la part patronale des cotisations sociales dans le cadre des mesures d'encouragement à la création d'emplois par les entreprises. A. C.