Les rassemblements, ceux d'«arbayin», organisés en hommage aux victimes de la répression menée par le Shah Réza Pahlavi, ont alimenté le cycle révolutionnaire qui renversa la monarchie en 1979 Une trentaine d'émeutiers iraniens seront jugés aujourd'hui devant un tribunal révolutionnaire à Téhéran pour atteinte à la sécurité nationale et liens avec les Moudjahidine du Peuple, le principal mouvement d'opposition en exil. 250 autres, dont 50 personnalités politiques, selon les autorités, resteront encore derrière les barreaux malgré la promesse de libération en sus des manifestants arrêtés jeudi dernier lors des rassemblements organisés par les deux candidats de l'élection présidentielle du 12 juin, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, pour commémorer le 40e jour du martyre des manifestants tombés le 20 juin. Soit dans le cimetière de Beheshte Zahra où est enterré Neda, la jeune étudiante morte accidentellement le 20 juin dernier ou la trentaine de marches organisées dans la capitale et dans les principales villes du pays. Les forces de sécurité n'ont pas laissé les deux candidats, qui réclament toujours l'annulation du scrutin pour fraude et une nouvelle élection, se joindre aux manifestants qui ont été réprimés par des tirs de lacrymogènes et des coups de matraques. Mahmoud Ahmadinejad qui redoute les rassemblements, ceux d'« arbayin », organisés en hommage aux victimes de la répression menée par le Shah Réza Pahlavi, ont alimenté le cycle révolutionnaire qui renversa la monarchie en 1979, ont employé la force contre les manifestants qui ont réclamé sa démission et la libération des détenus. Comme pour narguer les opposants, le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki accuse de nouveau la Grande-Bretagne et d'autres pays occidentaux d'avoir alimenté les protestations et violences qui ont suivi la réélection contestée d'Ahmadinejad, et ce dernier est monté hier au créneau pour répondre à ses détracteurs. Il dit entretenir des relations d'«amour et de confiance» comme entre «père et fils» avec le Guide suprême Ali Khamenei.