(président de la fédération algérienne secourisme et sports subaquatiques) Quel bilan faites-vous sur l'organisation du 27e championnat Euro-Afrique de pêche sportive en Algérie, où l'équipe nationale a pu arracher sa qualification pour le championnat du monde prévu en Croatie en 2010 ? Le bilan est positif. Ce qui a nécessité pratiquement une année de préparation. Il fallait mettre en place tout un staff, en désignant un directeur de compétition, un directeur de la pesée, les éléments qui assurent la sécurité. Nous avons élaboré un plan et un règlement intérieur, en l'additionnant aux règlements de la confédération mondiale des sports subaquatiques. Nous avons essayé de contacter des sponsors. Il y a ceux qui n'ont pas répondu, sauf un sponsor français, un pied noir qui a été touché par l'organisation. Il nous a aidés par les tenues de plongée et par ses conseils, parce que c'est un ancien champion du monde. Il s'agit d'Esclapes. Il va nous accompagner dans la préparation du championnat du monde. Il est prêt à recevoir l'équipe nationale algérienne pour lui donner ce feeling qu'elle n'a pas par rapport aux grandes nations. En somme, l'organisation a été positive à part quelques petits détails qui arrivent dans les plus grandes compétitions. On attendait la venue de dix-sept pays. Quinze ont répondu présent, après l'absence du Royaume-Unis et de la Tunisie. Les compétiteurs ont été ravis par les conditions de l'organisation. Peut-on dire que l'objectif de l'organisation a été atteint ? Oui, il a été largement atteint. Il n'y a pas que nous qui le disons, il y a même les observateurs de la CMAS. Les représentants de cette dernière ont été très satisfaits des moyens mis en œuvre. On avait un but fixé techniquement parlant, à savoir décrocher une qualification au championnat du monde 2010 en Croatie. C'était aussi de postuler pour organiser le championnat du monde 2012. On voulait faire connaître la fédération et l'Algérie. La mer est le plus grand musée du monde et notre pays dispose d'un vaste patrimoine archéologique inexploré. Dans toutes les réunions techniques, j'ai sensibilisé les étrangers afin qu'ils nous donnent des renseignements sur des sites. On a eu trois découvertes ou indices pour mener une recherche méthodologique. Ce sont deux sites romains et un phénicien. Pour ce qui est de l'objectif technique, quelles sont vos appréciations sur le résultat de l'Algérie ? Je suis très réjoui, car tout a été une réussite. Techniquement, l'équipe algérienne a montré ses potentialités avec la mise en sa possession de toutes les conditions pour rivaliser avec les grands de la discipline. Est-ce que vous vous attendiez à cette qualification au mondial ? Oui. Peut-être mieux. Tiblali Samir a été excellent. Il ne lui manquait que quelques points pour défaire le champion du monde, l'Espagnol Pedro Carbonel. C'était très serré. Il s'est situé entre deux grands champions espagnols, en dépassant un Italien et plusieurs grands pêcheurs. Pour nous, c'est une performance et un honneur de voir un Algérien en seconde position face à de redoutables concurrents. Que vous a apporté cette victoire ? En plus de la satisfaction de tout le monde, que ce soit la fédération où les gens qui y ont assisté, c'est un succès qui va nous ramener beaucoup de sponsors, car on a eu l'occasion d'avoir des contacts avec TF1, le journal l'Equipe et des journaux spécialisés comme Apnéa. L'Algérie va mettre le pied dans l'arène des compétitions internationales. Cette 27e édition d'Euro-Afrique fera objet de débats et de comparaisons avec les éditions précédentes, vu qu'en matière de résultats, les Algériens se sont distingués. On va maintenant les compter parmi les favoris. On va se préparer pour aller au championnat du monde de Croatie, et ce sera une autre paire de manches avec un climat différent. Ici on connaît les lieux, le fond et le poisson. En Croatie, il faut aller très tôt. La mer est froide, profonde et très peu poissonneuse. Il faut être au top. On va envoyer notre équipe vingt à vingt-cinq jours du coup d'envoi du championnat pour s'acclimater. On va lui offrir tous les moyens pour pérenniser ce qu'on a gagné dans ce tournoi Euro-Afrique. Vous avez parlé d'un manque de feeling des Algériens ; qu'en est-il au juste ? L'équipe nationale a ce manque de feeling par rapport aux Espagnols et Italiens. Ces derniers sont des habitués des grands rendez-vous internationaux, pas comme nos pêcheurs. Ils se sont montrés timides dans la pesée, même s'ils étaient à la hauteur. La pêche sportive est un sport qui demande une maîtrise technique et il faut être attractif. Nous avons la chance d'avoir à l'entraînement Esclapes, pour équiper l'équipe et donner une assurance avec son coachnig. A vous de conclure Je remercie tous ceux qui ont travaillé avec nous. Je suis très content parce qu'il y a des gens qui n'y croyaient pas. Ce programme a été exposé le 25 mai en Thaïlande dans une réunion avec la CMAS. On a rien changé. C'est ce qui a laissé bonne impression chez les représentants de la confédération mondiale des sports subaquatiques.