Les quelques foyers de fièvre catarrhale ovine, communément appelée maladie de la langue bleue, enregistrés dans certaines wilayas notamment Tiaret et Relizane, sont totalement maîtrisés, affirme Djamel Barchiche, chargé de communication au sein du ministère de l'Agriculture et du Développement dural, en rassurant que cette maladie n'aura aucun effet sur le marché de l'ovin pour l'Aïd Al Adha. Cette déclaration tombe à point nommé puisqu'elle rassure les Algériens, qui commencent d'ores et déjà à s'inquiéter la veille de l'Aïd. Le même responsable ajoute que « sur les 164 foyers enregistrés, on dénombre 669 ovins touchés et guéris, et 177 mortalités. Ce taux de mortalité reste insignifiant si on le compare aux effectifs du cheptel ovins dont dispose l'Algérie, et qui est évalué à 20 millions de têtes». Se voulant rassurant, le même responsable note qu'effectivement, après avoir identifié les poches touchées par cette maladie, «les services vétérinaires du ministère de l'Agriculture et du Développement rural et ceux de l'Institut national de protection des végétaux ont été mobilisés, et une opération de désinfection de grande envergure a été entamée en utilisant des pesticides». Dans la même veine, il souligne que cette opération s'ajoute, en réalité, au programme de prévention contre cette maladie «mis en place par la tutelle et qui est fonctionnel à longueur d'année, en plus des campagnes de sensibilisation destinées aux éleveurs à même de prémunir le cheptel ovin contre la maladie de la langue bleue». En outre, M. Barchiche précise que cette maladie touche uniquement les ovins. Autrement dit, c'est une maladie exclusivement animale qui ne véhicule aucun risque de contamination pour l'homme. En Algérie, cette maladie est apparue pour la première fois en 2000 et est réapparue en 2006, soit six années plus tard. Depuis, quelques foyers sont enregistrés de manière saisonnière. Le responsable précité affirme que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, par le biais de ses services vétérinaires en collaboration avec l'Institut national de protection des végétaux, a pris toutes les mesures nécessaires pour parer à une éventuelle propagation de cette maladie, et ce non seulement au niveau des régions concernées mais sur l'ensemble du territoire national par des campagnes de vaccination tout le long de l'année. Cependant, pour assurer une meilleure prévention contre la maladie de la langue bleue, insiste-t-il, «les éleveurs devront s'organiser dans des coopératives pour mieux les prendre en charge et éviter à ce que ce genre de maladie se propagent». C'est ainsi, estime-t-il, qu'on s'orientera vers le professionnalisme et aller d'une logique de lutte à une logique de prévention. La maladie de la langue bleue, convient-il de rappeler, est transmise d'un animal à l'autre par des moucherons piqueurs. Cette maladie fut détectée, pour la première fois, en Afrique du Sud en 1902. Dès la fin des années 1950, le virus est apparu au sud de l'Espagne et du Portugal, puis en 1998 avant de l'être en Italie et en France. Ces pays combattent le virus par des campagnes de vaccination.