Les travaux de la troisième session du conseil exécutif de l'Union arabe des travailleurs du textile (UATT) qui ont pris fin hier, ont été sanctionnés par l'adoption de plusieurs recommandations. Après avoir constaté la régression que connaît ce secteur, non seulement en Algérie mais pratiquement dans la majorité des pays arabes, l'Union arabe a jugé utile de lancer une campagne de sensibilisation afin d'attirer l'attention des gouvernants afin de prendre des mesures susceptibles de redynamiser le secteur. A l'unanimité, les représentants des 9 pays arabes présents à cette rencontre, sur les 12 constituant la composante de l'Union, ont souligné que l'exemple tunisien est un modèle à suivre. Selon M. Takdjout, président de la fédération nationale du textile, affiliée à l'UGTA, la Tunisie constitue le seul pays arabe ayant instauré une stratégie de préservation du secteur du textile. Le considérant comme pourvoyeur de richesse ainsi comme une partie intégrante de l'économie, ce pays a injecté des enveloppes financières considérables, ce qui a permis la création de pas moins de 260 .000 emplois dans le domaine de la confection pour ne citer que cela. Chaque année, la Tunisie qui s'est spécialisée dans la conception de l'habillement transforme annuellement 300 millions de mètres de lin. En Algérie, les usines de textile ne manipulent que 20 millions de mètres limitant ainsi leur production à 20% de leur capacité globale. Selon Takdjout, le secteur du textile emploi en tout 180. 000 salariés sur les 1,7 million de travailleurs enregistrés dans le monde arabe. Pour parer à la situation alarmante qui sévit et menace la pérennité de cette activité, l'Union arabe des travailleurs du textile a exhorté les industriels privés et publics à se réunir autour de la même table afin de discuter ensemble des problèmes et d'essayer de les solutionner. Il est également recommandé de faire pression sur les gouvernements afin de les inciter à relancer ce secteur qui, dans la plupart des pays, se trouve dans une situation agonisante. Il y a lieu de rappeler que l'ouverture des travaux a été marquée par l'intervention du secrétaire général de la centrale syndicale qui a déploré la situation du textile dans le monde arabe malgré « les efforts déployés par les syndicalistes arabes et l'importance de cette industrie dans le développement des économies arabes ».