Lors de l'ouverture à Alger des travaux de la troisième session du conseil exécutif de de l'Union arabe des travailleurs du textile (UATT), les participants se sont efforcés d'apporter des solutions à ce secteur en plein marasme économique. En effet, la crise économique mondiale n'a pas été sans conséquences sur l'activité de plusieurs centaines d'entreprises déjà fragilisées par la rude concurrence asiatique et chinoise en particulier. Même les plus nanties dans ce domaine, comme l'industrie du textile tunisienne ou marocaine, ont souffert de la baisse de la production et de l'exportation. A titre d'exemple, au Maroc le secteur a enregistré une baisse jusqu'à 10 % d'emplois suite à la chute de la demande européenne notamment. La question a été largement abordée par les syndicalistes des pays arabes réunis réunis pour la circonstance. Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmedjid Sidi Said, a déploré, à l'occasion, la situation de l'Union arabe du textile en dépit, a-t-il dit, " des efforts déployés par les syndicalistes arabes et l'importance de cette industrie dans le développement des économies arabes ". Le patron de l'UGTA n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer le fait que le monde arabe soit "devenu un marché de consommation des marchandises étrangères au lieu des produits arabes", insistant au passage sur l'importance pour cette session de l'UATT de sortir avec des recommandations efficaces pour y remédier. De son côté, le secrétaire général de l'UATT, Said El Djaouhari, a insisté sur l'importance de l'industrie du textile dans le développement des pays arabes. " Nous sommes tristes de voir dans quelle situation se trouve cette industrie en dépit des conditions favorables à son épanouissement dans les pays arabes ", a-t-il déclaré. La relance du secteur viendrait du mouvement syndical qui doit "renforcer son rôle ", a préconisé pour sa part le représentant de l'Union internationale des syndicats des travailleurs arabes, Tadj Allah Choukr Allah. Il faut dire que l'ouverture du marché dans la majorité des pays arabes a engendré un fort taux d'importation au détriment de la production nationale. C'est le cas pour l'Algérie dont le volume a atteint 6 milliards de dinars annuellement alors que l'infrastructure de base existe déjà dans plusieurs wilayas du pays. Même le privé, qui s'est lancé dans la production, trouve énormément de difficultés à écouler son produit, et certains ont tout simplement préféré mettre la clé sous le paillasson. Le seul espoir de voir la filière enclencher un nouveau départ repose sur l'application des dernières mesures en vue de limiter la facture des importations. Le secrétaire général de la fédération du textile affiliée à l'UGTA, Amar Takjout, espère, en tout cas, que ces produits seront concernés par les nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 et celle de 2010. Abdelghani M.