Photo : Slimene S.A. Le 14e salon international du livre d'Alger connaît un succès inattendu. Bien que son site a été délocalisé, les citoyens n'ont pas manqué ce rendez-vous. Mieux, ils sont venus en grand nombre, favorisés par cette longue fin de semaine de la célébration du 1er novembre, une fête qui prolonge le repos hebdomadaire. Très bonne organisation, accueil chaleureux, un public curieux venu en masse dès les premières heures de l'ouverture publique de ce festival constate-t-on. C'est le cas de Khalti M'barka 83 ans accompagnée de sa petite fille Feriel. Pour elle, ce salon est une bonne occasion pour acquérir les dernières parutions de livre en histoire. Pour sa part, le commissaire de ce festival, Smaïn Meziane rappellera que «Le but est double, ce salon se doit à la fois d'offrir des débouchés aux jeunes lecteurs et de faire découvrir l'art de la lecture et ses prolongements à un public populaire». Le salon, pourtant ne fait que commencer et les jours qui vont suivre augurent une affluence record. Le livre religieux reste toujours la vedette malgré une restriction des titres dans ce domaine. Cependant le livre scientifique particulièrement en langue française semble absent sur les rayons des pavillons. Toutefois, ce livre scientifique apparaît timidement dans les espaces de certaines grandes maisons d'éditions à l'instar de Hachette, Pearson éducation, Ellipse, Eyrolls et d'autres. A titre illustratif, cette absence est justifiée, selon certains éditeurs par la cherté du livre scientifique qui dépasserait les possibilités du pouvoir d'achat du lecteur moyen. Il faut remarquer que les chapiteaux dressés aux alentours du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf ( 5 Juillet) ne répondent pas aux conditions climatiques que connaît en ce moment la capitale. En cette semaine d'automne, les rayons de soleil sont encore chauds et l'atmosphère à l'intérieur de ces grandes tantes est lourde et même suffocante par manque d'aération appropriée. La toile des tentes accentue cette impression de chaleur qui rend malaisée la présence du public et des responsables des stands. Cette manifestation permet également aux enfants de goûter aux plaisirs que procure l'art de la lecture et d'apprécier les nouveaux ouvrages achalandés. Elle sera également une opportunité pour évaluer le niveau des enfants à travers les nouvelles oeuvres réalisées durant les dernières années, ont indiqué les exposants. Présent au stand Sedia, Anouar Benmalek, écrivain et penseur algérien qui s'apprêtait à signer son ouvrage «pour le rapt» dira «ce salon est de bonne augure. Il se singularise par sa pluridisciplinarité, puisqu'il se trouve mélangé à plusieurs branches (littérature, religieux, histoire, philosophie, universitaire». Il faut se réjouir de cette affluence nombreuse démontrant que le roi livre, slogan donné à cette édition qui porte bien sa dénomination.