Un arrêt des implantations est une condition sine qua none pour la reprise des négociations Mahmoud Abbas refuse toute reprise des négociations avec Benyamin Netanyahu «avant un gel total de la colonisation» dans les territoires palestiniens occupés. Le président palestinien qui n'a, après un entretien hier matin à Abou Dhabi avec Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, rien relevé «de nouveau» pour une relance du processus de paix au point mort depuis près d'un an, estime qu'Israël doit honorer ses engagements et cesser immédiatement sa « colonisation» et sa politique d'implantation à El Qods-est qui est en danger. Selon Abbas, l'administration américaine doit en tant que médiateur savoir qu'«un arrêt des implantations est une condition sine qua none pour la reprise des négociations», «sans El Qods, il n'y aura point de paix» et «obliger Israël à respecter ses engagements», y compris à El Qods-est dont l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale. Avec le campement d'Israël sur ses positions, selon le négociateur palestinien Saëb Erakat, la reprise des pourparlers n'est pas pour demain. «Le fossé s'élargit davantage» reconnaît-il comme pour dire que l'Autorité palestinienne ne croit plus en l'administration US qui promet «l'établissement d'un Etat palestinien indépendant dans les deux ans». Surtout quand celle-ci lui demande de reprendre des négociations avec les Israéliens sur la base d'un accord qui ne prévoit pas un arrêt total de la colonisation conformément à un accord conclu vendredi dernier par George Mitchell avec Netanyahu. Mme Clinton qui a rencontré hier soir à El Qods son homologue israélien Avigdor Lieberman, le ministre de la Défense Ehud Barak et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, donné rendez-vous pour les deux derniers, à Washington cette semaine, saura-t-elle les convaincre et d'inverser la tendance négative actuelle ou se suffira-t-elle d'appels comme ceux qu'elle lancera demain au Forum pour le Futur à Marrakech, où elle compte s'entretenir du processus de paix avec ses homologues arabes ?Abbas qui a perdu une partie de ses illusions donne au processus de paix deux ou trois semaines. Ou il reprend ou il donnera une «troisième Intifada».