Récemment, le soja a beaucoup fait parler de lui, d'où la nécessité de faire le point. Soja et phyto-œstrogène : A l'instar d'autres végétaux, le soja contient des isoflavones ou phyto-œstrogènes. Ce sont des molécules capables «d'imiter», dans une moindre mesure, l'activité des œstrogènes. Les études disponibles confirment l'absence de toxicité de ces isoflavones. Toutefois, dans son rapport de mars 2005, l'Afssa propose un apport journalier limité à 1 mg d'isoflavones par kilo, apport atteint avec au moins 5 produits au soja. La marge est donc grande. Soja et cancer du sein : Chez les femmes asiatiques, les données disponibles démontrent un effet protecteur des phyto-œstrogènes vis-à-vis du cancer du sein. Toutefois, cet effet protecteur n'est pas transposable aux femmes occidentales, faute de données. De plus, selon le rapport de l'Afssa, des études menées sur l'animal suggèrent que l'exposition aux phyto-œstrogènes pourrait favoriser la prolifération et la croissance tumorale chez les femmes ménopausées avec antécédent de cancer du sein. Attention donc aux supplémentassions en isoflavones chez la femme ménopausée ! l'Afssa recommande de ne pas dépasser 1mg/jour d'isoflavones. Soja et maladies cardio-vasculaires : Le soja est riche en protéines d'origine végétale et contient les 8 acides aminés essentiels présents dans la nature. Grâce à ce profil lipidique et son absence de cholestérol, le soja est excellent en prévention des maladies cardio-vasculaires. L'Afssa a d'ailleurs confirmé l'intérêt de consommer des protéines de soja (30g/jour) pour abaisser le taux circulant de cholestérol.