La 4e conférence ministérielle du Forum de Coopération Chine-Afrique (FCCA) se tiendra les 8 et 9 novembre prochain, à Charm el-Cheikh, en Egypte en présence de plusieurs dirigeants du Continent Noir. Selon Pékin, cette conférence «ouvrira un nouveau chapitre dans l'histoire de l'amitié sino-africaine ». Etabli en octobre 2000, le FCCA, cette institution qui réunit le plus grand pays en développement et le continent qui compte le plus de pays en développement, est devenu une plate-forme incontournable pour deux parties qui ont opté pour relations basées sur le « win- win» («gagnant-gagnant»). Selon Chen Jian, le vice-ministre chinois du Commerce, Pékin qui se félicite de l'objectif de 100 milliards de dollars atteint dans le commerce entre elle et l'Afrique et de la réalisation de 90 projets de construction dans les pays africains, dont la moitié porte sur l'amélioration des conditions de vie de la population, aidera sans aucune condition politique le Continent le moins développé du monde. Pendant les trois prochaines années, son pays concentrera, dit-il, sa coopération sur le renforcement de la capacité de développement autonome du continent noir dans des secteurs comme l'énergie, la construction d'infrastructures, l'agriculture, l'industrie et proposera des mesures de coopération et d'aide à chaque demande africaine. Selon les analystes, si le commerce qui a progressé de 45% entre 2007 et 2008, pour atteindre 107 milliards de dollars entre les deux parties, prouve que la crise financière n'a pas mis un frein à l'appétit des sociétés de l'ex-empire du milieu pour les ressources naturelles de l'Afrique, on devrait assister à de multiples annonces de nouveaux programmes et coopération et d'investissements dans l'énergie et les minerais, à Charm-el Cheikh. Outre ces chiffres, il y'a ceux des investissements chinois en Afrique. En 2008, la Chine a globalement investi 26 milliards dans 49 pays africains. Au premier semestre 2009, les investissements directs non financiers chinois en Afrique se sont élevés à 875 millions de dollars. Parallèlement à ces échanges économiques qui sont « bénéfiques », les deux parties se facilitent les échanges humains. L'Association pour l'amitié entre les peuples chinois et africain, a organisé selon Lin Yi, sa secrétaire générale, en 2007 quatre éditions de « séminaire sur la coopération entre les gouvernements locaux chinois et africains » pour faciliter les échanges. En 2008, elle a invité les ambassadeurs africains en Chine à présenter leur pays aux entrepreneurs chinois. Résultat des courses : 98 villes africaines et chinoises sont jumelées et une revue mensuelle « Afrique» qui ambitionne de présenter aux chinois un continent authentique sort depuis septembre dernier. A la différence de l'Europe et des Etats-Unis, la Chine est convaincue que la prospérité dans le monde est impossible sans l'Afrique. D'où ses engagements réitérés lors du Sommet organisé à Pékin le 4 novembre 2006 à faire sortir l'Afrique de la pauvreté et à contribuer à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. Elle s'était fixée pour objectifs de doubler l'aide accordée à l'Afrique en trois ans, d'accorder 3 milliards de dollars de prêts préférentiels et 2 milliards de dollars de crédits acheteurs préférentiels, d'établir un fonds spécial de 5 milliards de dollars pour encourager les investissements chinois en Afrique et d'annuler certaines dettes des pays d'Afrique les plus lourdement endettés.