Retapé à neuf. Voilà le résultat d'une grosse campagne algéro-allemande de restauration ayant visé le Musée de Cherchell, érigé récemment en musée national. Objet d'une convention entre l'Institut allemand d'Archéologie et le ministère de la Culture, par le truchement de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés, cette louable entreprise, qui a débuté il y deux années, a concerné la rénovation d'une collection de plus de 300 objets datant la plupart de l'époque romaine, dans le sens où ces objets de valeur sont désormais à l'abri notamment d'un anéantissement suite à un éventuel séisme. De même qu'il a été procédé à la réorganisation du parcours muséal. C'est là donc, tout le défi relevé par une grande équipé impliquant 13 archéologues allemands et plusieurs de leurs homologues algériens. Le sujet, de par l'importance capitale qu'il revêt, tant pour la préservation de notre patrimoine culturel que par les relations qui se tissent l'Algérie et ses partenaires étrangers, a fait l'objet d'une journée d'études tenue mardi dernier au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah) à Alger, au cours de laquelle, la directrice de l'Institut Goethe d'Alger, a eu à souligner les liens commun qui lit les deux pays à travers les vestiges romains, en plaident pour la généralisation de type de campagne. Pour sa part, le directeur de conservation et de préservation du patrimoine culturel au ministère de la Culture, M.Bouteflika Mourad, a situé cette action dans le cadre d'un vaste processus enclenché par la tutelle visant la mise à jour de tous les musées nationaux de l'Algérie. Tout au long de la journée, plusieurs archéologues et autres spécialistes du patrimoine culturels se sont succédés sur le pupitre autour d'une thématique ayant au cœur tout ce qui se rapporte de près ou de loin de la capitale de la Maurétanie Césarienne et particulièrement en ce qui concerne ce haut lieu d'histoire et de mémoire qu'est le Musée national de Cherchell.